A Bordeaux, la rentrée politique a devancé d’un jour la rentrée scolaire. Dans un communiqué adressé ce lundi matin à la presse, l’élu socialiste de Bordeaux, Matthieu Rouveyre, a accusé Alain Juppé de « discriminer les enfants de chômeurs » à travers les conditions d’accès au périscolaire dans le cadre de la mise en place des nouveaux rythmes dans les 99 écoles de la ville.
Alain Juppé a décidé d’exclure purement et simplement les enfants de chômeurs de la restauration scolaire le mercredi, écrit-il. (...) Le Maire de Bordeaux leur a en effet fait savoir qu’il n’ouvrirait la cantine le mercredi qu’aux enfants de parents pouvant justifier l’exercice d’une activité professionnelle ce jour là.» L’élu socialiste ajoute que cette « discrimination profondément injuste, illégale et littéralement insupportable » s’applique également aux activités extrascolaires. Il cite un formulaire d’inscription aux activités périscolaires organisées de 16h30 à 18h dans lequel il est précisé que la « priorité » sera donnée à ceux qui ne peuvent pas garder leur enfant « pour raisons professionnelles, de formation ou autres situations.» Matthieu Rouveyre a déposé un recours auprès du préfet.
Une « attaque infondée »
En fin d’après-midi, dans un communiqué, la Ville de Bordeaux a réagi, affirmant « son souhait d’accueillir en temps périscolaire et dans la mesure du possible tous les enfants dont les parents en feront la demande ». Elle ajoute ensuite qu’elle « déplore » cette « attaque infondée du groupe socialiste du conseil municipal, destinée de toute évidence à tenter d’exister.» « L’accueil périscolaire », explique-t-elle, « est proposé aux enfants dont les parents sont dans l’impossibilité de venir les récupérer (raisons professionnelles, recherche d’emploi, formation ou tout autre motif).» Concernant la cantine du mercredi, « les familles n’ayant pas la possibilité de récupérer leur enfant, non inscrit au Centre de loisirs, à la fin de l’école ou à 12h30, peuvent transmettre une demande d’inscription dérogatoire.» •
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