Ils commencent l’année universitaire dans quelques jours et n’ont toujours pas trouvé de toit. C’est le point commun de tous les étudiants qui se sont rendus hier après-midi dans les locaux de l’Université de Bordeaux pour participer au deuxième appart-dating de l’année. Un lieu d’échanges entre les particuliers et les différents organismes du secteur immobilier, pour tenter de satisfaire les retardataires.

Parmi eux, Jonathan, étudiant sur le Campus de Pessac, commence à désespérer :
« J’ai commencé à visiter des appartements sur Bordeaux en août, mais pour l’instant je n’ai rien trouvé. En attendant, je loge chez un ami. Mais je reprends dans 15 jours et l’appart-dating est un peu ma dernière chance ». Comme lui, ils étaient environ 500 étudiants à se presser sur les stands à la recherche de la perle parmi les 350 offres de logement proposées. Jean-Luc Maurin, coordinateur de l’événement le concède : « 70% des offres recherchées se font auprès des particuliers. Nous en avons réuni une cinquantaine, car c’est aussi celles qui partent le plus vite.» 



Premier critère : le prix


Pour Marianne Eloi, directrice de la vie universitaire, les profils rencontrés sont surtout des étudiants « dans l’urgence, à l’inscription ou à l’arrivée tardive. Ils recherchent de plus en plus des colocations, qui sont difficiles à trouver sur le secteur, si possible proche de leur établissement. Mais le critère le plus important reste économique ».
On estime en moyenne à 53% la part du logement dans le budget annuel d’un étudiant.

Sur le secteur de Bordeaux, les loyers ont tendance à se stabiliser, mais « restent cher », selon Philippe, un père inquiet. « Pour nous qui venons des Dom-Tom, on nous demande beaucoup de garanties. L’appart-dating, c’est une des solutions, mais on est obligés d’essayer toutes les autres. Pour ceux ne peuvent pas mettre 500 euros dans un loyer mensuel, c’est d’autant plus difficile », déplore-t’il. Alors que le volume de résidences étudiantes devrait augmenter de 25% d’ici 2020, l’Université de Bordeaux continuera de proposer des alternatives tout au long de l’année. • 
Romain Béteille