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Agora tisse sa toile en ville PDF Imprimer Envoyer
Lundi, 08 Septembre 2014 06:00

Avec le thème retenu cette année pour ses 10 ans, la biennale Agora n’aura jamais aussi bien porté son nom. «L’espace public» sera au coeur des débats, expos et visites de ce grand rendez-vous consacré à l’architecture et au design, du 11 au 14 septembre.

 

L’épicentre de la manifestation est installé au Hangar 14, dont l’entrée est libre et gratuite pendant les 4 jours. Mais des rendez-vous divers et variés sont aussi organisés aux quatre coins de la ville. Le programme est très, très dense. Pas facile de s’y retrouver, surtout si l’on est pas déjà un peu spécialiste de ces sujets. Direct Matin Bordeaux7 a donc réalisé pour vous deux sélections de choses à faire et à voir à Agora, selon si l’on est déjà un peu fana d’architecture et d’urbanisme, ou si l’on n’y connaît franchement rien. 


Agora pour les nuls


Vous ne vous sentez pas particulièrement capable de citer le nom d’un architecte connu, ni particulièrement ému à l’idée d’écouter un débat sur le thème «un espace public peut-il être encore une oeuvre architecturale ?»... pas grave. Il y a quand même moyen de trouver un intérêt à cette biennale.

D’abord parce qu’on peut s’y faire une idée sur les nouveaux bâtiments qui vont pousser dans son quartier (ou les autres) dans les années à venir. Sans forcément de grands discours sur le pourquoi du comment du choix de l’architecte, on peut voir les maquettes des grands projets de Bordeaux (le grand stade, la Cité des civilisations du vin et plein d’autres) exposées en libre accès dans le hangar 14 (du 11 au 14, 10h-20h). Une maquette 3D de la ville intégrant les nouveaux quartiers sera aussi projetée. Idéal pour en savoir plus sur ce qui nous attend, et se rendre compte des possibilités techniques et de l’imagination sans limite des architectes (pour le meilleur ou pour le pire) ! En général, ça plaît à tout âge.

Aussi parce que c’est l’occasion d’aller visiter les chantiers en cours. Voir le futur grand stade avant tout le monde, passer sous la bâche du chantier de la Halle des Douves aux Capucins, ou grimper dans les étages de la caserne de la Benauge, ça n’arrive pas tous les jours. C’est gratuit mais attention, il faut s’inscrire (www.bordeaux2030.fr).

Enfin, parce qu‘Agora prévoit aussi des rendez-vous festifs. Trois «Agora fêtes» animeront le Bordeaux nocturne. Vendredi soir, une première : les nombreuses grues qui se dressent dans le quartier des Bassins à flot vont s’animer pour un «ballet visuel pour géants mécaniques». Une "chorégraphie" de 15 minutes a été créée par Jean-Emmanuel Belot en collaboration avec les grutiers des chantiers. Des projecteurs seront fixés sur les grues, pour que leurs mouvements balayent le quartier de faisceaux lumineux. à voir...
Samedi soir, fête sur la rive droite. Six groupes de musique se succéderont sur une scène installée au pied du pont Chaban Delmas, à «Brazz art ville». Un peu plus haut sur le quai de Queyries, des films seront projetés en plein air (sur la thématique de l’urbanisme).

Enfin dimanche, à partir de midi, une grande aire de pique-nique avec jeux (trampoline, pétanque, babyfoot...) , déambulation, dégustations (3 sites de restauration en plein air) sera installée au parc aux Angéliques (rive droite).
 Et puis il faudra aussi faire un (dé)tour par la place Pey Berland en journée, pour découvrir le travail d’Olivier Grossetête qui conçoit et réalise (avec le public) des oeuvres monumentales en carton (4500 cartons mis à disposition par SmurfitKappa !) ; et passer aussi par la place Jean Jaurès le soir, pour la mise en lumière que proposera l’artiste bordelais Olivier Crouzel (vendredi et samedi à 22h15).



Agora pour les costauds 

Vous aimez l’architecture et les architectes, vous suivez de près la sortie de terre des nouveaux quartiers... Agora sera votre Eldorado ! 
En plus des deux grandes expos, le H14 accueillera de nombreux débats sur les problématiques liées au thème central de cette édition 2014 : l’espace public. Architectes, paysagistes, politiques s’interrogeront sur des questions comme « peut-on contrôler l’espace public ? », « public/privé/intime, où sont les limites ? »... Un espace est aussi réservé pour des présentations détaillées, par leurs concepteurs, de certains projets architecturaux bordelais.
Hors du Hangar 14, des expos sont aussi proposées en divers lieux de la ville : le travail du paysagiste Bas Smets et de la scénographe Petra Blaisse à Arc en Rêve, une réflexion sur l’agriculture urbaine par l’agence Nicolas Michelin à l’Amarrage (place Victor Raulin), la présentation des résultats de l’appel à idées “Habiter les toits” au 308 (avenue Thiers) et bien d’autres choses encore.
Et en guise de soirée d’ouverture, une Pecha Kutcha Night se tiendra jeudi 11 dans le H14. Rendez-vous désormais bien connu de la «communauté créative» bordelaise, le principe est simple : on voit se succéder sur scène des architectes, photographes, dessinateurs, artistes ou artisans (entre autres) qui présentent en 6min40 et 20 images un projet, un point de vue, une pratique qui leur tient à coeur. L’entrée est libre et le rendez-vous fera sûrement office de belle entrée en matière.

Sophie Lemaire

Photo : En plein air (en haut, un exemple de réalisation en carton d’Olivier Grossetête) ou dans le Hangar 14 (en bas, maquettes et débats en 2012) architecture et design s’emparent de la ville © PHOTOS R.ESCHER / O. GROSSETÊTE

 

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