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L’école à l’heure des derniers ajustements PDF Imprimer Envoyer
Mardi, 09 Septembre 2014 06:00

Nouveaux rythmes, évolution des effectifs... une semaine après la rentrée, l’heure est aux premiers bilans.

 

 

Ouvertures / fermetures de classes
Vendredi dernier, le comité départemental d’ajustement de la rentrée scolaire a annoncé l’ouverture d’une vingtaine de classes en Gironde et 5 fermetures dans « les écoles dont le taux d’encadrement le permet.» « C’est inacceptable », selon Agnès Dumand, du syndicat SNUipp-FSU de la Gironde : « pour 4 de ces 5 fermetures, les élèves vont changer d’enseignant et de classe une semaine après la rentrée, c’est du jamais vu ! Le taux d’encadrement sera élevé, entre 22 et 26 élèves. Par ailleurs, 12 écoles n’ont pas obtenu de nouvelle classe alors que le seuil d’ouverture est atteint. Et 12 autres sont à un ou deux élèves près. Il y a un problème de classes et de postes. La Gironde, du fait de son développement démographique, a un retard de 300 postes et le nouveau directeur académique nous a dit, en nous regardant droit dans les yeux, que nous ne l’aurions pas et qu’il était irresponsable de le demander...» Selon le syndicat, une vingtaine d’ouvertures de classes au moins seraient nécessaires.

Les rythmes scolaires
S’il est « trop tôt pour faire un bilan », le SNUipp-FSU estime que la mise en place des nouveaux rythmes est néanmoins « décevante.» « Souvent, les animateurs n’étaient pas prêts, recrutés au dernier moment, regrette Agnès Dumand. C’est une réforme précipitée et qui concerne surtout le périscolaire, pas le scolaire. Nous y étions favorables mais les communes n’y arrivent pas car on n’a pas les moyens nécessaires. C’est irréaliste.» Alain Juppé, qui faisait hier matin son bilan de la rentrée bordelaise, ne partage pas ce constat. Certes, il déplore toujours le coût induit pour la commune (1,8 à 2M€) mais estime que «la rentrée s’est globalement bien passée», que la réforme «est maintenant bien lancée» et que les premiers retours sur la qualité des activités proposées «sont très positifs». Le maire admet deux axes d’amélioration à travailler : une nécessaire simplification des dossiers d’inscription au périscolaire (le nombre d’enfants inscrits n’est finalement pas aussi élevé que prévu) et un temps de rodage pour que les nouveaux animateurs fraîchement recrutés trouvent mieux leurs marques.

Cantine et périscolaire : bisbille
Depuis une semaine, le maire et son opposition PS s’attaquent à distance sur la question de l’inscription à la cantine du mercredi. Le PS accuse le maire de pratiquer la discrimination en refusant l’accès à ce service pour les enfants de chômeurs. Alain Juppé dément : «Il n’y a pas de place pour tout le monde, c’est un fait. Nous acceptons donc les enfants qui vont au centre de loisirs et pour les autres il est demandé aux parents de justifier qu’ils ne peuvent pas récupérer leur enfant à 12h30. Cette justification peut-être professionnelle ou pour tout autre motif.» Lors de la première commission d’examen des demandes de dérogation vendredi, 62 demandes seulement ont été déposées. 9 ont été rejetées car sans motif, donc jugées de «confort personnel».
Les élus socialistes, eux, n’en démordent pas et réitèrent leurs accusations de « discrimination.» Hier, à l’heure de la sortie des classes, ils ont distribué des tracts aux parents d’élèves de l’école Paul Bert. 10 000 de ces documents seront prochainement diffusés afin de remédier à « une information proche de zéro à Bordeaux », selon Emmanuelle Ajon, ce qui explique selon elle le peu de demandes de dérogations recueillies la semaine dernière. « Les parents doivent savoir que le groupe PS est à leur disposition pour les aider », affirme Matthieu Rouveyre. Les élus socialistes, qui se fondent sur une décision de 2011 du tribunal de Cergy-Pontoise qui fait jurisprudence, estiment que le critère d’activité professionnelle ne peut pas légalement fonder un motif d’exclusion. « Cette obligation de dérogation n’est pas légale », assure Matthieu Rouveyre. Sur le sujet, la députée PS Michèle Delaunay a d’ailleurs adressé une question au gouvernement. • SL et OSF

 

Photo : Les élus socialistes ont distribué des tracts invitant les parents à les contacter s’ils ont des difficultés à inscrire leurs enfants au périscolaire ou à la cantine © OSF

 

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