Télécharger Bordeaux7

L'édition PDF est mise en ligne tous les matins à partir de 7 heures. Cliquez sur l'image pour télécharger l'édition du jour.

Météo de Bordeaux

Newsletter

Retrouvez-nous sur :

Facebook
Twitter
Flux RSS

Salon des drones à Mérignac : Un marché qui prend de la hauteur PDF Imprimer Envoyer
Mercredi, 10 Septembre 2014 06:00

Au moment où vous lisez ces quelques lignes, peut-être y en a-t-il un au-dessus de votre tête. Il va falloir s’y habituer, les drones sont désormais parmi nous et cette présence troublante a toutes les chances de s’accentuer dans l’avenir.

 

Conçus à l’origine pour des usages militaires, les drones aériens, qu’il convient de bien distinguer des drones terrestres ou marins, sont de plus en plus utilisés dans le secteur civil. Ce marché encore jeune connaît un développement exponentiel et le salon ADS et UAV Show, qui se déroule depuis hier et jusqu’à demain sur la BA 106, à Mérignac, est le reflet du rôle pilote que joue l’Aquitaine et tout le grand sud ouest dans le développement de ces nouvelles technologies.



De nombreuses applications civiles

Le salon mérignacais, « l’un des plus gros en Europe » selon l’un des participants, accueille cette année environ 160 exposants et 7000 personnes venues des quatre coins du globe, quand ils n’étaient que 40 pour 1200 visiteurs lors de la première édition en 2010.

Installée sur l’Aéroparc de Bordeaux, Fly-n-Sense est l’une des entreprises leaders en France. Créée en 2008, elle construit ces aéronefs de A à Z : « les contrats militaires nous ont structurés au début, nous ont aidé à mettre au point les technologies, explique Christophe Mazel, le fondateur de la société. Rapidement, on a pu les appliquer au civil. Le marché est très prometteur et tout est à créer. Le civil va se développer très vite car le potentiel d’application est important et les besoins sont très variés.»

En l’état actuel des choses, les acteurs de la sécurité sont les principaux utilisateurs de ces drones aériens mais d’autres secteurs commencent à s’intéresser de près à ces systèmes. Pêle-mêle, Christophe Mazel cite le « maintien de l’ordre, la sécurité privée, par exemple de la part d’exploitants d’autoroutes, l’inspection technique dans le monde industriel, l’environnement, avec l’observation des pollutions ou la cartographie du sol après des désastres écologiques, ou encore l’agriculture, qui augmente très fort cette année.»
Autre exemple, celui des pompiers, pour qui Fly-n-Sense a mis au point Staff, un drone capable de suivre en temps réel l’évolution du front de flamme. Il permet ainsi aux soldats du feu de choisir la meilleure façon de maîtriser l’incendie.


« Il faut se placer maintenant »

Sur ce marché encore ouvert, chacun tente de trouver sa place. « Nous vivons actuellement la même époque pour les drones que celle de l’aviation dans les années 1910/1920, assure Bruno Lespinasse, Français expatrié en Finlande où il travaille pour la société Skycat, spécialisée dans la conception de systèmes d’éjection de parachutes. Notre société n’a que trois mois et il faut se placer maintenant si l’on veut être encore là dans quinze ans...»



Signer des contrats, nouer des partenariats tant que le marché n’est pas encore verrouillé par quelques leaders omnipotents, c’est l’objectif affiché par la plupart des visiteurs croisés dans les allées. Michaël Pastor, du centre de formation au pilotage de drone Technidrone, espère ainsi « trouver un ou des constructeurs qui souhaiteraient sous-traiter leur formation.»

Aujourd’hui, tout le monde (ou presque) peut donc avoir son propre drone. Une bonne nouvelle ? « Dans l’avenir, ces technologies vont certainement nous aider à mieux travailler et à mieux vivre », affirme Christophe Mazel. Prenons le parti de le croire. •

OSF

Photo : Créés à des fins militaires, les drones sont de plus en plus utilisés dans le domaine civil © OSF

 

La Une du jour

Newsletter

Copyright © 2024 CNEWS Matin Bordeaux7. Tous droits réservés.