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Bordeaux : Les profs de Trégey toujours mobilisés PDF Imprimer Envoyer
Jeudi, 18 Septembre 2014 06:00

Il s’en défend mais lorsqu’il s’exprime, on sent chez Germain Caravati une forme de lassitude bien compréhensible.

 

Depuis plus d’une semaine, ce professeur d’économie-gestion au lycée professionnel Trégey, dans le quartier de la Benauge, sur la rive droite de Bordeaux, s’est réengagé, avec ses collègues, dans un combat de longue haleine pour obtenir le classement de son établissement au sein d’un dispositif d’éducation prioritaire.
Les premières actions en ce sens s’étaient déroulées en février. Puis mardi dernier, les profs, estimant ne pas avoir été entendus, sont repartis à l’assaut. Après une journée de grève suivie par 30 des quelque 55 enseignants du lycée, ils ont rencontré des représentants de la Ville, de la Région et du rectorat : « ils nous ont prêté une oreille bienveillante », grince l’enseignant.
Depuis, par petits groupes, ils occupent chaque nuit leur lycée, dormant inconfortablement dans des sacs de couchage à même le sol, dans la salle des profs ou parfois même dans les couloirs. Dans la journée, les cours sont néanmoins assurés.



« Une solution pérenne »

S’ils souhaitent intégrer un dispositif d’éducation prioritaire, c’est que dans leur lycée, les profs font face à des conditions d’enseignement pour le moins difficiles. Germain Caravati énumère ainsi quelques chiffres édifiants : « plus de 50% des élèves qui entrent en seconde n’ont pas le brevet. Environ 70% de nos 500 lycéens sont boursiers et seulement 31% de ceux qui entrent en seconde chez nous finiront par obtenir le bac deux ans plus tard... Le public qu’on reçoit vient de toute la rive droite et pour la plupart, ils arrivent d’établissements classés en éducation prioritaire alors que nous, on ne l’est pas.»
Selon l’enseignant, l’intégration à un dispositif d’éducation prioritaire permettrait d’améliorer les conditions d’accueil : « il nous faudrait plus de surveillants, une conseillère d’orientation ou une psychologue. Cela nous permettrait aussi de faire du dédoublement de classes et ainsi de ne pas être à 30 élèves en économie, en lettre ou en langue.»
En guise de réponse, le rectorat aurait proposé 250 heures supplémentaires pour l’année en cours. Mais Germain Caravati dit attendre une « solution pérenne » : « si l’on se mobilise maintenant, c’est que le rectorat doit décider le mois prochain des établissements qui passeront en éducation prioritaire en septembre 2015 », glisse-t-il.

L’espoir d’obtenir ce classement, cependant, semble mince car celui-ci n’existe plus au niveau du lycée. C’est en substance la position du recteur d’académie Olivier Dugrip, interrogé hier par sudouest.fr. Il affirme cependant que l’établissement aura « les moyens nécessaires » pour faire face aux difficultés auxquelles il est confronté. •

OSF

Photo : Les professeurs du lycée Tregey sont mobilisés depuis le mois de février © DR

 

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