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Parking des Grands Hommes à Bordeaux : Les usagers « vaches à lait » de Vinci ? PDF Imprimer Envoyer
Lundi, 22 Septembre 2014 06:00

En cette période de disette financière pour les collectivités, aucune ressource potentielle ne doit être négligée. Quitte à remettre à plat des accords anciens et désavantageux pour ladite collectivité.

 

Voici, en substance, le message adressé hier par les élus socialistes de la ville de Bordeaux au maire Alain Juppé.

En tombant sur une information de la direction générale des finances de la ville, Matthieu Rouveyre et Emmanuelle Ajon ont été « choqués.» La raison de leur stupéfaction ? Un contrat de concession accordé par la ville à Vinci pour l’exploitation du parc de stationnement de la place des Grands Hommes. Celui-ci date de 1988 et 26 ans plus tard, les élus PS voient dans les conditions accordées à l’exploitant un « scandale financier.»



732 466 € pour Vinci, 152 € pour la ville

Selon Matthieu Rouveyre, les usagers de ce parking sont « la vache à lait de Vinci.» En 1988, alors que Jacques Chaban-Delmas était encore maire de Bordeaux, le contrat de concession prévoyait le versement par Vinci à la ville, pendant 15 ans, de la moitié des bénéfices réalisés. Cette échéance arrivée à terme fin 2004, l’exploitant n’est, depuis, « plus redevable (...) d’aucun versement à la ville de Bordeaux indexé sur les résultats », précise une information présentée en conseil municipal en novembre 2006.
« Sur les neufs dernières années, Vinci a enregistré un bénéfice net de 5,6 millions d’euros, s’étrangle Matthieu Rouveyre. Et pendant ces neuf années, la Ville n’a touché là-dessus que 152 euros par an au titre de l’occupation du domaine public.» En 2013, le bénéfice net annuel d’exploitation du parking pour Vinci s’est ainsi élevé à 732 466 €.

Pour les opposants socialistes au maire de Bordeaux, qui ont saisi la Commission d’accès aux documents administratifs pour pouvoir étudier cet l’accord, Alain Juppé doit renégocier ce contrat très désavantageux pour la commune et le contribuable : « de 1988 à aujourd’hui, tout a changé, explique Emmanuelle Ajon. C’est du devoir d’un gestionnaire public de renégocier un contrat de ce type car c’est une perte d’argent pour les contribuables.» « Pour la ville, le manque à gagner est de plus de 2,8 millions d’euros, la moitié des 5,6 M€ de bénéfice net de Vinci, ajoute Matthieu Rouveyre. C’est un contrat léonin tellement choquant qu’on ne peut pas le laisser en l’état. Et il n’est sans doute pas légal.»
Pour les élus PS, le maire devrait d’abord « relever les droits d’occupation » acquittés par Vinci. 
« Avec la moitié des 723 466 € de bénéfice annuel, tous les enfants pourraient avoir accès au périscolaire », souffle Emmanuelle Ajon.
Les élus socialistes ont ainsi lancé une campagne sur les réseaux sociaux pour « informer les gens et les pousser à demander des comptes au maire.» •

OSF

Photo : Matthieu Rouveyre et Emmanuelle Ajon devant l’entrée du parking © OSF

 

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