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Parking des Grands Hommes : « On n’est pas dans le monde de Oui Oui » PDF Imprimer Envoyer
Mardi, 23 Septembre 2014 06:00

Circulez, y’a rien à voir ! Voici la réponse, en substance, de la Ville de Bordeaux aux accusations des élus d’opposition concernant la gestion par Vinci, via un contrat de concession, du parking des Grands Hommes.

 

 

Dimanche après-midi, lors d’une conférence de presse organisée à la dernière minute, Matthieu Rouveyre et Emmanuelle Ajon avaient évoqué un « scandale financier » au sujet des conditions accordées à l’exploitant du parking des Grands Hommes.
Signé en 1988, le contrat de concession, d’une durée de 33 ans, prévoyait que Vinci partage ses bénéfices avec la commune pendant 15 ans puis en encaisse la totalité jusqu’au terme de l’accord, fin 2020. Pour 2013, ces bénéfices s’élevaient ainsi à 732 466 €, soit un total de 5,6 M€ depuis 2005.
Ce qui a « choqué » les élus PS c’est qu’en contrepartie, la Ville, elle, n’a touchée chaque année, depuis 2005, que 152 € au titre du droit d’occupation de l’espace public. De quoi considérer, selon eux, que « les usagers de ce parking sont "la vache à lait de Vinci".» Ils réclamaient donc que le maire de Bordeaux, dans le contexte économique tendu auquel doit faire face la collectivité, dénonce ce contrat et le renégocie.

« Ce sont les termes du contrat »
Hier, c’est Nicolas Florian, l’adjoint au maire de Bordeaux en charge des finances, qui est venu défendre le point de vue de la ville. Après avoir précisé, en réponse aux difficultés évoquées par les élus PS pour accéder au contrat signé en 1988, que la gestion de ce dossier ne souffre d’aucune « cachotterie » et que « tout est très transparent », il a expliqué que les conditions actuelles respectent en tout point l’engagement contractuel paraphé par la Ville : « ce parking a été construit, entretenu et administré par un tiers privé. La ville n’a fait que porter le foncier dans cette opération. Au bout de 15 ans, et ce sont les termes du contrat, il est prévu que celui qui gère et qui a fait les investissements encaisse évidemment les recettes comme pour n’importe quelle autre concession. Il est normal qu’il se paye sur le contrat.»

Augmenter le droit d’occupation ?
La Ville envisage-t-elle néanmoins de renégocier ce contrat ? « Pourquoi pas ? », lâche Nicolas Florian, qui s’empresse d’ajouter que « normalement, ce sont des contrats qui ne se renégocient pas en cours » : « dans ce genre de contrat, c’est sur la fin que l’investisseur récupère ses billes et gagne un peu d’argent. On n’est pas dans le monde de "Oui Oui" où on demande à des gens d’investir pour qu’ils perdent de l’argent. C’est la règle du jeu de toutes les concessions, il n’y a rien de scandaleux.»
L’autre option pour la Ville, évoquée par l’opposition socialiste, serait d’augmenter le coût du droit d’occupation de l’espace public, actuellement de 152 € par an : « on peut toujours revoir ça effectivement, concède l’élu sans grande conviction. Aujourd’hui, on est encore dans le poids de l’amortissement. En l’état, il n’y a pas lieu de revoir le contrat.»
Loin d’être classé, le dossier sera évoqué lors du prochain conseil municipal lundi prochain. •

 

OSF

Photo : Selon la Ville de Bordeaux, le contrat de concession passé avec Vinci est respecté à la lettre © OSF

 

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