Télécharger Bordeaux7

L'édition PDF est mise en ligne tous les matins à partir de 7 heures. Cliquez sur l'image pour télécharger l'édition du jour.

Météo de Bordeaux

Newsletter

Retrouvez-nous sur :

Facebook
Twitter
Flux RSS

Octobre Rose : « Une réticence à combattre » PDF Imprimer Envoyer
Jeudi, 02 Octobre 2014 06:00

Comme chaque année, Octobre Rose est la tête de proue d’une campagne de sensibilisation au dépistage du cancer du sein.

 

Tout au long du mois, plusieurs événements vont être organisés partout en France pour inciter les femmes âgées de 50 à 74 ans à réaliser une mammographie tous les deux ans. A Bordeaux, ce rendez-vous a débuté hier par une journée spéciale sur la place Pey-Berland. Rencontre avec le Docteur René Brunet, cancérologue à l’institut Bergonié et président de l’Agideca (Association girondine de dépistage des cancers).



Octobre rose est organisé en Gironde depuis 2004. La campagne porte-t-elle ses fruits ?

Octobre rose permet de vulgariser, de diffuser la notion de dépistage organisé et de faire ressortir l’intérêt qui en découle, à savoir un diagnostic précoce. Entre 2004 et 2011 en Gironde, le dépistage organisé a permis de diagnostiquer 3100 cancers. La seconde lecture a permis de diagnostiquer 6% de ces cancers, c’est à dire que ces cancers reconnus en 2nd lecture sont décelés à partir d’images qui, en première lecture, en première interprétation, étaient considérées comme normales. C’est une plus value indiscutable du dépistage organisé. Et enfin, sur ces cancers, 35% sont de petits cancers, inférieurs à 1 centimètre et pour lesquels les pronostiques sont très bons.



Comme pour toute maladie, plus le dépistage est précoce, plus les chances de rémission sont importantes…

C’est vrai. Ce cancer reste grave, fréquent et a un traitement relativement facile. Le diagnostic précoce simplifie la prise en charge, l’incidence psychologique et retire moins les personnes de la vie active. C’est tout bénéfice pour la personne touchée. La prise en charge thérapeutique est beaucoup plus simple, moins onéreuse. C’est ce qui justifie le dépistage organisé. Dans l’idéal, il faudrait arriver à 70% de taux de participation des femmes à ce dépistage organisé. On est, grosso modo, autour de 60%. La communication autour d’octobre rose est un des facteurs qui petit à petit permettent de grignoter pour cent par pour cent.



Y’a-t-il encore une réticence, cette peur de savoir que l’on est malade ?

Il y a encore effectivement cette réticence du dépistage car le cancer, même si c’est un terme vulgarisé aujourd’hui, reste encore tabou. Il faut combattre cette réticence car ce n’est pas la mammographie qui donne le cancer. D’ailleurs, on ne devrait pas parler du cancer. Chacun sa tumeur, chacun sa prise en charge. C’est l’un des progrès actuels et à venir : il y a de plus en plus une prise en charge personnalisée de chaque type de cancer. •

Recueilli par OSF

Photo : Le docteur René Brunet © ANTHONY ROJO

 

La Une du jour

Newsletter

Copyright © 2024 CNEWS Matin Bordeaux7. Tous droits réservés.