Le grand jour de la réouverture devait être vendredi pour le Bootleg, la salle de concert de la rue Lacornée adossée à l’école de musique Irem. La commission de sécurité en a décidé autrement.


Le grand jour de la réouverture devait être vendredi pour le Bootleg, la salle de concert de la rue Lacornée adossée à l’école de musique Irem. La commission de sécurité en a décidé autrement.
« Quand on fait des travaux de cette importance, il est obligatoire que tout soit fait dans les règles, martèle Jean-Louis David, maire adjoint à la vie urbaine. Les documents des différents bureaux de contrôle que l’élu à la commission de sécurité [Yassine Louimi, conseiller municipal délégué à l’animation sportive, ndlr] avait entre les mains vendredi émettaient toujours une douzaine de réserves de sécurité incendie et la conformité aux normes. » Cyril Béros, le directeur du lieu, ne cache pas sa grande déception. « Il n’y a même pas eu visite, déplore-t-il, alors même que les responsables des deux bureaux en question étaient présents et attestaient que les travaux avaient été effectués en conformité... C’est dommage, mais l’élu était dans le droit : quand il n’y a pas assez de papiers... »

Du coup, les papiers devraient être sur le bureau de la Ville dès ce mercredi, vierges de toutes réserves. 
Reste à savoir quand aura lieu la visite effective – et, selon Cyril Béros, M. Louimi évoquait deux à trois semaines d’attente. Un délai très long pour une structure « sur le fil du rasoir » après environ 280 000€ d’investissements : les chèques refusés et les retards de paiement des fournisseurs commencent à s’accumuler, faute d’exploitation. « Nous espérons que M. David aura à coeur de faire en sorte de garantir la survie de ce projet culturel », insiste le directeur du Bootleg. L’intéressé assure prendre tous ces éléments en considération : « Nous ne mettons aucune entrave à la réouverture, cela fait au contraire des mois que nos services essaient de faciliter les choses. Dès que nous aurons les papiers, je ferai ce qu’il faut. »


Ensuite, il faudra aussi régler les litiges avec une dizaine de voisins plus ou moins proches, qui « mettent la pression en écrivant au maire et au préfet », précise le maire-adjoint, se plaignant de nuisances observées lorsque le Bootleg était ouvert. Pour s’assurer d’une ouverture tardive essentielle au modèle économique du projet, Cyril Béros promet plus de médiateurs bénévoles pour faire respecter le calme aux personnes sortant de l’établissement. • SLJ


Photo :  © DR