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Se faire tirer le portrait, c’est bien mieux en 3D ! PDF Imprimer Envoyer
Jeudi, 09 Octobre 2014 06:00

« J’ai l’impression d’être dans un film futuriste », sourit Mylène, jeune femme de 25 ans.

 

 Assise sur un fauteuil, elle observe du coin de l’oeil la technicienne qui, armée d’une tablette tactile, tourne autour d’elle afin de scanner sous tous les angles et dans les moindres détails la partie haute de son corps. Dans une à trois heures, Mylène disposera d’une petite figurine d’elle-même, un buste « mini-moi » de 3 cm de hauteur. « Je trouve ça marrant, ajoute-t-elle. C’est impressionnant mais aussi quand même très bizarre...»
Depuis hier et jusqu’à samedi, le centre commercial Carrefour de Mérignac accueille au milieu de ses rayons un stand d’impression en 3D. Pour une somme comprise entre 49 et 229€, selon la taille de la reproduction (de 3 à 9 cm), les clients peuvent donc acheter leur buste « mini-moi », voire même leur « mini-moi » complet, des pieds à la tête, pour 79 à 199€ (11 à 20 cm).

Une technologie d’avenir
Si les clients portent un regard amusé sur ce gadget high-tech, la technologie utilisée est tout ce qu’il y a de plus sérieux. Pour réaliser ces « mini-moi », Fabzat, société béglaise créée en février 2013 et spécialisée dans l’impression en trois dimensions, a été sollicitée.
Pour créer la petite figurine, une imprimante 3D est utilisée : « le modèle est scanné puis découpé en fines tranches d’une dixième de millimètres, explique Florent Pitoun, le fondateur et Pdg de Fabzat. Ces tranches sont envoyées à l’imprimante que les imprime dans un matériau en résine minérale puis les agrège. A la fin, on a un objet solide en trois dimensions.» Après une rapide finalisation à la main, le « mini-moi », en tout point conforme au modèle original, est prêt.
A l’origine réservée au secteur industriel, cette technologie encore très récente s’ouvre progressivement au grand public. Si Fabzat est spécialisée dans le secteur des loisirs, notamment les jeux vidéo, avec la possibilité de matérialiser en 3D des éléments virtuels d’un jeu, les applications de ces imprimantes 3D sont nombreuses et ouvrent des perspectives sans limites : « on peut par exemple faire du remplacement de pièces défectueuses ou, dans l’univers médical, créer des prothèses, poursuit Florent Pitoun. Récemment, nous avons fait une pièce qui était introuvable car elle ne se faisait plus pour une vieille Porsche.»
Pionnière sur « un marché en pleine explosion », Fabzat ne compte que deux concurrents dans le monde (deux aux Etats-unis et un en Angleterre). Preuve du potentiel de ce secteur d’activité, Xavier Niel, le patron de Free bien connu pour son sens des affaires, est entré récemment dans le capital de l’entreprise béglaise...
Le grand public, lui, apprend à s’habituer à cette technologie. Ainsi, il n’est sans doute pas inutile de rappeler que le scan ne pardonne pas... « Si vous avez un gros bouton sur le nez, il apparaîtra sur celui du "mini-moi" », glisse le Pdg de Fabzat. A bon entendeur... •

 Une boutique spécialisée aux Chartrons 

Si Fabzat n’est pas une entreprise qui traite directement avec les particuliers, une boutique spécialisée dans l’impression en 3D accueille déjà le grand public à Bordeaux. Située 29 rue Camille-Godard, Ideokub est un concept-store où il est possible de faire imprimer les petits objets de son choix. On peut également y obtenir des renseignements et même acheter directement son matériel pour imprimer en 3D à la maison !

 

Olivier Saint-Faustin

Photo : Une jeune femme se fait scanner. Dans quelques heures, elle obtiendra son « mini-moi » © OSF

 

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