Sur un curriculum vitae, avoir effectué une partie de ses études à l’étranger est toujours un plus. Et compte tenu du niveau très aléatoire des étudiants français en langues étrangères, la destination québécoise est de plus en plus prisée.

Pour offrir cette opportunité aux étudiants bordelais, le CIJA (Centre d’Information Jeunesse Aquitaine) accueille mardi prochain une étape de la tournée « Etudier au Québec.»
Organisé par une dizaine d’universités venues de cette province francophone du Canada, cet événement fera étape à Bordeaux pour la cinquième fois : « nous venons tous les deux ans, explique Sandra Etienne, coordinatrice de la tournée "Etudier au Québec". En 2012, plus d’un millier d’étudiants s’étaient présentés. Il y a un réel engouement, qui va crescendo d’année en année. On sait qu’environ 10 000 étudiants partent étudier chaque année au Québec.»



L’« énergie nord-américaine »

Pour les étudiants français, le principal atout de cette expérience universitaire en Amérique du Nord est donc le fait que les cours se déroulent en langue française : « ça leur plaît beaucoup », concède Sandra Etienne sans ironie. Mais au-delà de cette solution de facilité, la belle province attire également pour bien d’autres choses : « au niveau de l’enseignement, la méthodologie nord-américaine séduit également, poursuit la coordinatrice. Les professeurs sont proches des élèves, tout le monde se tutoie en général et ici, les étudiants ne sont pas habitués à ça. Là-bas, c’est un système de contrôle continu, il n’y a pas d’examens partiels, ce qui a un côté rassurant. Enfin, il y a aussi la qualité de vie au Québec, cette énergie nord-américaine et l’excellence de l’apprentissage académique là-bas.» Détail important : selon Sandra Etienne, une année d’étude au Québec coûte 12 000 à 15 000 €, un budget « assez proche de celui d’un étudiant bordelais et inférieur à celui d’un étudiant parisien.»

Après s’être préalablement inscrit sur internet, les étudiants qui se rendront au CIJA mardi prochain pourront directement rencontrer des responsables des dix universités présentes : « le profil type de l’étudiant français qui part étudier au Québec est de plus en plus jeune, reprend la coordinatrice. On peut y aller pour faire une maîtrise ou en tant que bachelier par exemple. Mais il y a quand même un certain degré d’exigence : le but est que les étudiants réussissent, les universités ne prennent pas les élèves ayant moins de 11 ou 12 de moyenne.»
Si le Québec « n’est plus l’eldorado qu’on peut imaginer » sur le plan de l’emploi, peu de Français y ayant étudié choisissent d’y rester au terme de leur cursus. Mais face à un employeur, en France, cette expérience peut faire toute la différence. •


OSF

De 11h à 18h au CIJA.

http://www.etudierauquebec.fr/

Photo : L’université du Québec, à Rimouski © DR