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CAUVA de Bordeaux : Psychologues de nuit réclamés PDF Imprimer Envoyer
Vendredi, 17 Octobre 2014 06:00

Le CAUVA est une structure unique en France et le collectif bordelais des droits des femmes entend bien le voir conserver tout ce qui en fait un lieu incontournable pour les victimes d’agression.

 

Hier, une petite trentaine de membres de ce collectif, qui comprend des associations (Planning Familial de Bordeaux, APAFED, maison des femmes, etc.) et des syndicats (Sud, CGT, CNI), se sont rassemblés dans le hall de l’hôpital Pellegrin pour dénoncer la baisse des moyens dont est victime le Centre d’Accueil d’Urgence des Victimes d’Agressions (CAUVA), ainsi que ses conséquences pour les personnes qui le fréquentent.
Créé en 1999, le CAUVA se caractérise par sa pluridisciplinarité. Ouvert 24 heures sur 24 dans le sous-sol du Tripode, il accueille et écoute les victimes de violences et leur offre une assistance médicale mais aussi psychologique, sociale et judiciaire.
S’il est fréquenté en majorité par des femmes, les victimes d’agressions sexuelles et de violences conjugales étant très nombreuses, beaucoup d’hommes s’y rendent aussi : « lorsqu’une victime de violence, quelle qu’elle soit, se présente au CAUVA, elle rencontre un médecin légiste et c’est essentiel, explique Monique Nicolas, membre du collectif et du Planning Familial. Celui-ci est en mesure de faire des prélèvements, des constats qui, sur le plan juridique, sont des preuves. Et comme ils sont en lien avec le parquet, celui-ci peut s’autosaisir dans le cas où la victime ne souhaiterait pas porter plainte.»



Plus de psychologue la nuit

Hier, la mobilisation portait sur un point bien spécifique. Depuis le mois de mars, les astreintes assurées par des psychologues ont été supprimées la nuit, entre 19 heures et minuit. « Cette suppression s’est faite pour des raisons d’austérité, affirme Véronique Millet, aide-soignante au CHU et représentante syndicale de la CGT. Nous avons adressé des courriers à plusieurs responsables, aux ministères de la santé et des droits des femmes, à la direction du CHU mais rien ne se passe... La soirée, c’est le moment où se déroulent les agressions les plus violentes et cet accueil, cette prise en charge psychologique est essentielle. Si on dit aux gens de revenir le lendemain, beaucoup ne le font pas et ça n’a pas le même impact. Pour des cas de violence conjugale ou de viol, ce n’est pas évident de revenir. Il faut une continuité du soin immédiate car ça libère la parole.»

« Lorsque le CAUVA a ouvert, il n’y avait pas de psychologue d’astreinte le soir, ajoute Monique Nicolas. Le personnel demandait de revenir mais il s’est rendu compte que ça ne marchait pas, que les gens ne revenaient pas. C’est pour ça qu’a été mise en place cette astreinte. Là, c’est un gros recul, notamment pour le droit des femmes.»

Le collectif, qui a demandé une audience à la direction du CHU, devrait prochainement rencontrer le directeur général de l’établissement. •

OSF

Photo : Une trentaine de personnes se sont rassemblées hier dans le hall du CHU © OSF

 

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