Pour diriger le comité de pilotage chargé de l’organisation de l’Euro 2016 à Bordeaux, il fallait une figure locale reconnue et appréciée. En choisissant Alain Giresse, Alain Juppé ne s’est pas trompé. Celui que les supporters du Parc Lescure, devenu depuis stade Chaban-Delmas, surnommaient « le petit prince de Lescure », a laissé une trace indélébile dans la mémoire collective des amoureux des Girondins de Bordeaux. Il incarne à la fois le Bordeaux qui gagne mais aussi la France qui gagne.

Personne, parmi les amateurs de ballon rond, n’a oublié que l’insaisissable milieu de terrain faisait partie, aux côtés d’un certain Michel Platini, de l’équipe de France sacrée championne d’Europe en 1984. Cette année-là, tiens donc, la compétition s’était alors déroulée... en France !



Une « fierté »


Amoureux d’une ville dont il est un ambassadeur historique, Alain Giresse est un pur girondin, né en 1952 à Langoiran. Formé à Bordeaux, le petit Gigi a effectué une carrière de premier plan, marquée par ses exploits sous le maillot de l’équipe de France, avec laquelle il a, en plus du sacre de 1984, notamment disputé deux demi-finales de coupe du monde, en 1982 et 1986. à Bordeaux, Alain Giresse a été de l’épopée des Girondins de la grande époque, lorsque Claude Bez était président. Sous le maillot marine et blanc, qu’il a porté pendant seize saisons, il a gagné deux titres de champion de France (1984 et 1985) et une coupe de France (1986).


Hier, face à la presse, celui qui est actuellement sélectionneur de l’équipe du Sénégal, n’a pas caché sa « fierté » : « accueillir une compétition comme l’Euro 2016 est un moment important pour une ville et pour une région, a-t-il déclaré. Se sentir partie prenante de cet événement c’est donc une fierté pour moi. L’événement repose avant tout sur les matchs. Il faut donc souhaiter un tirage qui offre à Bordeaux des matchs de haut niveau. Ensuite l’objectif est de faire ressentir ce qu’est le foot à Bordeaux, ce qu’il représente pour la ville et ses habitants. Il y a une certaine idée du football ici, qui s’exprime à travers le club. ça n’est pas une passion exacerbée, comme dans d’autres régions de France, mais c’est une passion aussi, qui se démontre à la bordelaise.»


Peu d’informations pour le moment au sujet de ce comité, tout juste constitué et qui sera officiellement présenté en décembre : « l’objectif sera d’apporter une dimension très locale et personnelle à l’événement en complément de la grosse organisation de l’UEFA, explique Gigi. Comme cela s’était vu pour la coupe du monde en 98, il faudra ne pas rester dans le cadre purement sportif et réussir à en faire un événement festif capable d’impliquer même ceux qui ne s’intéressent pas particulièrement au football.» •