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Futurs ingénieurs, déjà « gamers » PDF Imprimer Envoyer
Mercredi, 05 Novembre 2014 06:00

Lorsqu’ils évoquent leur séjour parisien, Matthieu Brillaxis et Gabriel Peyren-Berron ont encore les yeux qui brillent.

 

Mercredi dernier, ces deux étudiants de l’EPSI Bordeaux, une école en ingénierie informatique, ont participé à la première finale de l’EPSI Ligue, un tournoi de e-sport qui réunissait les huit écoles de l’EPSI en France.
Par équipes de cinq, les joueurs se sont affrontés sur le jeu, mythique chez les "gamers", League of Legends. Cette grande finale, où les Bordelais ont battu Lille, s’est déroulée dans le cadre de la Games Week devant quelque 3000 personnes... De quoi donner le vertige à ces jeunes hommes de 19 ans ! : « on avait une loge, on nous a maquillé, on nous a amené à boire, à manger, raconte Matthieu Brillaxis, désigné capitaine de l’équipe bordelaise. Même notre entrée en scène a été scénarisée.»
« Il y avait deux écrans géants sur les côtés et un au milieu, ajoute Gabriel Peyren-Berron. Et en face de nous, il y avait les spectateurs...» « Il y avait une ambiance de dingue », sourit Marie-José Cornille, la directrice régionale de l’EPSI Bordeaux, qui accompagnait ses poulains dans la capitale.

Des vertus pédagogiques
Qu’une école dont la spécialité est de former les futurs ingénieurs en informatique organise un tel tournoi aurait pu paraître surprenant il y a quelques années. Mais aujourd’hui, l’imagine du geek boutonneux et renfermé sur lui-même qui perd son temps à longueur de journée sur des jeux vidéos est largement obsolète.
Pour la directrice de l’établissement, une telle compétition, si elle n’entre pas dans le cadre d’un cours, regorge pourtant de vertus pédagogiques : « nous sommes partis du constat que beaucoup de nos étudiants jouent à des jeux vidéos, explique Marie-José Cornille. Et nous estimons que ces jeux permettent de développer des compétences recherchées dans le domaine professionnel comme les valeurs autour de la composition d’une équipe, donc le facteur humain, mais aussi un travail sur la stratégie, l’endurance, la prise rapide de décision, le respect des règles... La notion de challenge, de compétition est aussi intéressante car c’est quelque chose que l’on favorise dans l’école. On considère qu’être joueur s’assimile à un projet de travail dans lequel toutes ces compétences sont nécessaires.»
« On s’est entraîné pendant plusieurs semaines », complète Gabriel. « On a regardé les matchs des adversaires, on a fait des statistiques, des pourcentages, appuie Matthieu. Il n’y a pas que le jeu ! C’est du travail, une vraie analyse stratégique.»

Une carrière dans le e-sport ?
Dans l’équipe bordelaise, composée de cinq joueurs plus un remplaçant et trois ambassadeurs, le staff en quelque sorte, « tous des garçons » glisse la directrice, chacun disposait d’un rôle bien précis lors de la partie. Objectif : « casser le Nexus », le camp de base de l’adversaire.
Matthieu et Gabriel, qui ne perdent pas de vue leur objectif professionnel, ne cachent pas qu’une expérience dans le milieu du e-sport, en plein développement et dans lequel certains joueurs sont aujourd’hui de vrais professionnels, ne serait pas pour leur déplaire. Les souvenirs de leur escapade parisienne n’y sont sans doute pas étrangers... « Après la finale, dans un restaurant, des gens nous ont reconnu et ont voulu nous prendre en photo, raconte Gabriel avec enthousiasme. ça faisait bizarre, on ne s’attendait pas à ça...» Comme dans le sport classique, les recruteurs et autres dénicheurs de talents doivent à coup sûr garder à l’oeil ces espoirs du e-sport. •

OSF

Photo : L’équipe bordelaise de l’EPSI a remporté la première EPSI Ligue la semaine dernière © DR

 

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