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LGV Bordeaux-Paris : Le compte à rebours est déjà lancé PDF Imprimer Envoyer
Jeudi, 06 Novembre 2014 06:00

« Mardi, nous étions à 1000 jours de la mise en exploitation, prévue au plus tard le 31 juillet 2017. Cela peut paraître loin mais pour moi, c’est déjà demain.»

 

 

Chez Lisea, société chargée, via un contrat de concession d’une durée de 44 ans, qui s’achèvera donc en 2061, de la construction, de l’exploitation et de la maintenance de la Ligne à Grande Vitesse (LGV) Bordeaux-Tours, le compte à rebours est lancé.
Hier, lors d’une rencontre avec la presse, Laurent Cavrois, le président de la société, s’est longuement exprimé sur ce projet de près de 8 milliards d’euros qui permettra, dans moins de trois ans, d’effectuer le trajet entre Paris et Bordeaux en à peine plus de deux heures.

Six ans de travaux
Le chantier de longue haleine consistant à construire une ligne nouvelle de 302 km a débuté en février 2012 et a mobilisé jusqu’à 9000 personnes durant l’été 2013. 6000 ouvriers sont toujours à l’oeuvre et les travaux entrent actuellement dans une nouvelle phase, celle des aménagements ferroviaires : « tout ce qui est gros oeuvre est quasiment terminé, affirme Laurent Cavrois. A la fin du mois, nous allons souder les premiers rails.»

Plus de dessertes mais des billets plus chers
Le bout du tunnel approchant à vive allure, les discussions concernant la façon dont sera exploitée cette nouvelle ligne ont débuté entre Lisea, RFF, la SNCF et les collectivités parties prenantes. Il s’agit de déterminer le nombre de dessertes dans les différentes gares et la fréquence des arrêts dans chacune d’elle : « il y a actuellement 11 allers-retours chaque jour entre Bordeaux et Paris et 37 allers-retours sur certains tronçons de la voie, poursuit le président de Lisea. Il est sûr que le nombre de Paris-Bordeaux augmentera. Il y en a une vingtaine par jour sur les LGV vers Lyon et Lille. Bordeaux a des ambitions comparables.» L’idée, pour la société, est de proposer une fréquence cadencée, avec un train par heure et « des renforts à la demi-heure en heures de pointe.»
Si Laurent Cavrois rappelle que « les tarifs ont été fixés dans le contrat de concession », il ne cache pas que le prix du billet augmentera forcément lors de la mise en service de la LGV : « sur un trajet Bordeaux-Paris en 2h, on est en droit d’être plus cher qu’en 3h...»

3 millions de voyageurs en plus
Le président de Lisea envisage la fréquentation de la future ligne avec optimisme : « 15 millions de personnes utilisent l’actuelle ligne Bordeaux-Paris, en comptant ceux qui s’arrêtent en chemin. On estime le gain de trafic à 20%, soit 3 millions de plus. Une bonne part viendra du report modal avec l’avion. Nous sommes actuellement à 70% pour le train et 30% sur l’avion. Demain, nous devrions être à 90% contre 10%.»
Deux types de TGV circuleront sur la future LGV : le TGV Atlantique, dont la vitesse maximale est de 300 km/h et qui mettra 2h07, et une nouvelle génération de TGV qui peut atteindre 320 km/h, la vitesse maximale autorisée sur la ligne, qui effectuera le trajet en 2h03.
D’autres options sont envisagées afin « d’optimiser » cette ligne : la possibilité de monter, les week-ends probablement, dans des Eurostars ou des Thalys desservant Londres et Bruxelles, ou encore dans des trains low cost. Autant de pistes à concrétiser dans les 998 prochains jours... •

Olivier Saint-Faustin

 

Photo : Pour Laurent Cavrois, la LGV Bordeaux-Paris, dont le chantier est bien avancé, « c’est déjà demain » © OSF / Lilian Marolleau - LISEA

 

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