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Accueil hivernal : L’urgence, c’est douze mois par an PDF Imprimer Envoyer
Mercredi, 26 Novembre 2014 06:00

C’est une première qui s’est déroulée hier matin dans les locaux de la préfecture de la Gironde.

 

 

Pour évoquer la question de l’hébergement d’urgence à l’approche de l’hiver, le préfet Michel Delpuech a convoqué une réunion quadripartite à laquelle étaient conviés, aux côtés des représentants de l’Etat, les associations engagées dans l’action sociale, comme la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (FNARS), Emmaüs ou le Diaconat, les collectivités (mairies, CUB, Conseil Général, etc.) mais aussi, et c’était ça la nouveauté, les acteurs du logement social (Aquitanis, Gironde Habitat, Domofrance, etc). Désormais, une réunion de ce type se déroulera chaque mois.

Des hébergements plus durables
Si la préfecture a décidé d’innover, c’est pour répondre à une problématique soulevée le 5 novembre, lors de la précédente réunion sur le sujet, par la FNARS : « elle nous a dit que le travail sur l’hiver n’est pas suffisamment approfondi, qu’il faut travailler sur du pérenne et pas sur un delta supplémentaire de places, explique le préfet. Donc on a remis les choses à plat.»
Hier matin, l’objet de la réunion était donc de « revisiter la question de l’hébergement » : « il s’inscrit dans une chaîne, dans une continuité, poursuit Michel Delpuech. Il faut héberger, accompagner puis aller vers une solution pérenne. Si on veut que le dispositif soit solide dans le temps, il faut garantir une certaine fluidité.»
Dans un contexte difficile, marqué par « une double contrainte, celle de la ressource budgétaire, de 17 M€/an et qui progresse, et celle d’une pression plus forte, due aux phénomènes migratoires et aux phénomènes d’errance », ajoute-t-il, la requête de la FNARS a été entendue par les différents acteurs : « la FNARS a fait état de sa capacité à créer 50 places pérennes supplémentaires, continue Michel Delpuech. Nous allons examiner ça pour que ça ouvre le plus vite possible. J’ai aussi proposé qu’on augmente le nombre de places pérennes. Nous en avons actuellement 584 et le but, dans les trois ans, serait que l’on en ait 200 supplémentaires. Mais pour ça, il faudra que tout le monde fasse des efforts. On va revisiter l’ensemble du système pour voir comment trouver les ressources budgétaires et s’il le faut, je porterai le message pour obtenir plus au niveau national.»
La nécessité d’offrir plus de places douze mois par an ne doit toutefois pas se faire au détriment de l’urgence hivernale : « le pérenne ne répondra pas à toutes les situations, estime le préfet. Il faut aussi de l’accueil d’urgence. Ce n’est pas l’un contre l’autre, ni l’un à la place de l’autre. Il faut faire les deux.»
Pour le moment, 115 places sont ouvertes pour l’accueil d’urgence dans le département et jusqu’à 400 sont mobilisables si nécessaire. Comme l’an dernier, un millier de places pourront ouvrir au total. •

 

OSF

Photo : Le préfet de la Gironde Michel Delpuech © OSF

 

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