Avec un retard de deux mois sur la date initialement prévue, l’ancienne gare d’Orléans, dans le quartier bordelais de la Bastide, sur la rive droite, dispose depuis quelques jours de son établissement de restauration de prestige.

L’ambitieux projet évoqué dans nos colonnes le 3 juin dernier par Julien Kunika, bien connu sur la place bordelaise pour être le propriétaire du Komptoir Caudéran, de l’O7 Café, à Bordeaux, et du Bistrot de l’aviation, à Mérignac, s’est enfin concrétisé.
Le Siman, nom du nouveau complexe, accueille le public depuis lundi dernier. L’ouverture très discrète, sans aucune communication, s’explique par l’urgence face à laquelle se trouvaient les responsables du lieu : « nous devions ouvrir fin septembre et les travaux ont pris du retard, explique Célia Ricard, la chargée de communication. Nous avons eu de mauvaises surprises sur le gros oeuvre, il y avait beaucoup plus à faire que prévu. Tout a été entièrement reconstruit ou rénové et l’urgence, pour nous, était de se concentrer sur tout ce qui fait un restaurant comme le matériel, la cuisine, le personnel, pour ouvrir le plus vite possible.»
Conséquence de ce retard, l’enveloppe prévue de 1,5 M€ a « explosé », souffle la jeune femme.

Deux restaurants en un
Mais le résultat semble à la hauteur des ambitions et des attentes du responsable. Comme l’avait annoncé Julien Kunika, le rez-de-chaussée accueille une brasserie qui décline une cuisine « traditionnelle, locale et française.» Le cadre, constitué de pierre apparente et de références à la gare qui occupait autrefois le lieu, est cossu, chaleureux et les tarifs somme toute raisonnables.
L’établissement, ouvert tous les jours de 7h30 à 2h, est un deux en un. A l’étage, un service de brasserie est assuré le midi mais le soir, une restauration « semi-gastronomique » prend le relais.
Avec sa terrasse panoramique, qui offre une vue imprenable sur le pont de pierre, la flèche Saint-Michel et l’ensemble des quais de la rive gauche, le lieu dispose d’un potentiel enviable. « L’esprit du lieu est décalé, artistique, reprend Célia Ricard. A l’étage, il y aura, du jeudi au samedi, un accompagnement Dj et le restaurant deviendra un peu festif et dansant dès que le service sera terminé. Mais ce sera un espace clubbing, pas une boite ! Nous aurons aussi, les mercredis soirs, le "live du Siman" avec un groupe qui fera de l’accompagnement pendant le repas. »
La clientèle visée, lors de ces soirées, est celle des plus de 30 ans de type CSP+. Le reste du temps, l’établissement est accessible au plus grand nombre : « on peut accueillir aussi bien les gens qui sortent du cinéma, les familles que les personnes qui travaillent dans le secteur », confirme la chargée de communication.

« Un rendez-vous incontournable »
Dans un quartier de la Bastide en plein développement, le Siman ambitionne de devenir l’un des hauts lieux de la ville. Disposant de 220 places en intérieur et 180 sur les deux terrasses, le restaurant a connu de « bons débuts » depuis son ouverture, « même si on veut toujours plus », sourit Célia Ricard. « On a envie que le Siman devienne un rendez-vous d’abord bien connu des bordelais mais aussi qu’il fasse bientôt parti des références de la ville, ajoute-t-elle. On travaille beaucoup pour que l’établissement devienne un rendez-vous incontournable.» • OSF

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Photo : La terrasse du Siman offre une vue imprenable sur le pont de pierre et la flèche Saint-Michel © OSF