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Aux Chartrons, le Leclerc fait table rase PDF Imprimer Envoyer
Mardi, 09 Décembre 2014 06:07

C’était un sacré pari : raser son propre magasin pour en reconstruire un de toutes pièces. Ce pari a été fait en 2013 par Jacques Vallois, le propriétaire du centre E.Leclerc du cours Saint-Louis, qui s’étendait alors sur 3000m2 à l’arrière du bâtiment de l’ancienne gare devenu bien vieillotte.

 

 Pourtant, ce magasin qu’il avait repris en 2004 alors que « personne n’en voulait » et que « tous les indicateurs étaient au rouge » avait déjà repris des couleurs. Après des années moroses, le chiffre d’affaires était reparti à la hausse et la croissance démographique annoncée dans le secteur (aux Bassins à flot voisins, en particulier) semblait assurer une activité soutenue pour les années à venir. Business garanti.

Seulement voilà, une étude menée en 2012 auprès des habitants du secteur est catégorique : Le Leclerc Saint-Louis se traîne une mauvaise réputation liée à ses années de stagnation. On ne l’aime pas trop, un point c’est tout. 
« Une mauvaise image, ça vous colle à la peau. Si on voulait avoir un vrai projet d’entreprise, prévoir l’avenir à 15-20 ans et non pas pour quelques années, il fallait créer un choc », raconte Jacques Vallois. Le patron du magasin remballe donc ses projets de rénovation et opte pour la démolition. Montant de l’investissement : 20 millions d’euros.



L’alimentaire avant tout


En 2013, le coup d’envoi est donné. Pas question d’arrêter l’activité : l’ancien magasin continue d’accueillir ses clients tant bien que mal pendant que le nouveau est construit sur l’arrière de la parcelle. Le premier bâtiment est ensuite démoli et un an (et un incendie de chantier) plus tard, le nouveau magasin ouvre ses portes. Flambant neuf, il propose désormais 5000m2 de linéaires en R+1 (le bas du bâtiment est un parking décaissé) et les réserves se situent à l’étage du dessus. 


Dans cet univers impitoyable de la grande distribution, Jacques Vallois cherche le bon positionnement pour son magasin de centre-ville assez atypique. Il fait le pari de l’alimentaire quitte à délaisser d’autres créneaux qu’il juge déjà bien occupés par la concurrence (l’électro-ménager, l’informatique...). Il mise sur les produits frais, la proximité et la qualité de service (caves de mûrissement dans la boucherie, boulangerie et pâtisserie fabriquées sur place, sushis faits maison etc...). Dans les rayons, les étalages frais sont tous vitrés, il y a une grande cave à vins plutôt classe et un large espace beauté-maquillage. Bref, l’ambiance a changé. D’ailleurs, le nom aussi a changé : fini le Leclerc Saint-Louis, voici le Leclerc Chartrons.


Et visiblement, ça marche : Avec 85 000 clients par mois en moyenne depuis la réouverture début août, « notre chiffre d’affaires mensuel est en hausse de 30% à 35% ». Logique, avec une surface plus grande. Mais prometteur pour la suite. 



15 boutiques dans l’ancienne gare


Car le chantier n’est pas fini : le bâtiment de l’ancienne gare est encore en travaux. Seule la structure est conservée et réhabilitée. L’intérieur est totalement refait pour accueillir une quinzaine de boutiques en rez de chaussée courant 2015. Un pressing, des coiffeurs, un opticien... que des services de proximité. « Nous ne sommes pas un hyper de périphérie, confirme Jacques Vallois. Notre objectif est de capter un maximum de clients de notre zone locale. D’autant que 5500 logements arrivent aux Bassins à flot.» Et ces nouveaux habitants n’auront jamais entendu parler de l’ancien Leclerc Saint-Louis... •
 S. Lemaire

S. Lemaire

Photo : Jacques Vallois devant la cave à vins de son nouveau magasin flambant neuf. Seule l’ancienne gare et future galerie marchande est encore en travaux © SL

 

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