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La Ville de Bordeaux se met au régime sec en 2015 PDF Imprimer Envoyer
Mardi, 16 Décembre 2014 06:00

Trois heures trente de débats, relativement agités comme il se doit, et au final un budget 2015 adopté par la majorité municipale mais vertement critiqué par toutes les couleurs politiques de son opposition (PS, Verts, FN).

 

 

C’est qu’il est peu réjouissant ce budget bordelais, qui doit composer avec des contraintes financières qui limitent ses marges de manoeuvre, comme ne cesse de le répéter Alain Juppé depuis des mois. Baisse de la dotation versée aux communes par l’État, évolution du fonds de péréquation intercommunal, nouvelle donne liée à la métropolisation et aux réformes comme celle des rythmes scolaires... À Bordeaux comme ailleurs les recettes sont en baisse et les dépenses en hausse. Le budget 2015 prévoit donc de trouver des moyens pour compenser ces deux tendances.  

Taxes en hausse, mais de combien ?
Côté recettes, il n’y a pas beaucoup de solutions. Outre quelques rentrées d’argent directes (par l’extension du stationnement payant, par exemple, et surtout la cession de la régie Regaz), le seul levier est celui des impôts locaux. Ils vont donc augmenter en 2015 pour couvrir la hausse des dépenses. De combien ? La ville attend de connaître l’évolution des bases fiscales qui sera décidée par l’État pour ensuite déterminer la variation de son taux qui permettra de faire le complément. La réponse aux alentours du mois de mars, mais certains tablent sur +4 % environ.

Des économies partout
Sur un budget d’environ 512 M€ par an, 354 M€ sont consacrés au fonctionnement de l’institution municipale (les dépenses liées au personnel notamment) et 157 M€ à ses investissements. Dans les deux domaines, un serrage de ceinture sévère est annoncé.

Des subventions à la baisse
Dans le large panel des bénéficiaires de ses subventions directes, la Ville a dû trancher. Notamment dans le domaine social ou celui de la culture. « Nous avons fait le choix de baisses ciblées, pas d’une baisse généralisée des subventions pour tout le monde, comme le fait le Conseil Général », souligne l’adjoint à la culture Fabien Robert qui fait le bilan : une cinquantaine d’associations conserveront des subventions stables, 24 les verront baisser et 17 augmenter. La principale "victime" est un poids lourd : l’Opéra de Bordeaux, dont la subvention va baisser d’1M€. « Ces efforts demandés ne constituent en rien un désavoeu pour l’équipe dirigeante », assure Fabien Robert.

Des projets reportés
Ce sont aussi les dépenses d’investissement qui vont trinquer, et certains projets annoncés ces dernières années (notamment pendant la campagne des municipales) sont reportés à des jours meilleurs : la passerelle Eiffel, la salle des fêtes du Grand Parc, la maison de la danse à Ginko, la piscine de Bordeaux Sud...

Dans l’opposition, ces choix ne passent pas. Plusieurs élus ont pointé hier l’abandon de ces projets d’équipements de proximité alors que de lourds investissements jugés « de prestige » continuent de peser : nouveau stade, Cité des civilisations du vin (le surcoût de cette dernière, récemment annoncé, a d’ailleurs fait l’objet d’un vif débat). À la tribune, Alain Juppé et son équipe ont quant à eux renvoyé au contexte des choix gouvernementaux et comparé aux mesures prises par les autres collectivités locales souvent logées à la même enseigne, quelle que soit leur couleur politique.

 

Sophie Lemaire

Photo : La subvention versée par la Ville à l’Opéra va baisser d’1 M€ en 2015 © archives bordeaux7

 

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