Télécharger Bordeaux7

L'édition PDF est mise en ligne tous les matins à partir de 7 heures. Cliquez sur l'image pour télécharger l'édition du jour.

Météo de Bordeaux

Newsletter

Retrouvez-nous sur :

Facebook
Twitter
Flux RSS

Ouverture des commerces le dimanche : et à Bordeaux ? PDF Imprimer Envoyer
Mardi, 17 Février 2015 06:00

Les députés ont voté samedi le volet de la loi Macron portant sur l’extension du travail le dimanche. Désormais, les maires et communautés de communes pourront autoriser les magasins présents sur leur territoire à ouvrir 12 dimanches par an au lieu de cinq aujourd’hui. En contrepartie, les salariés devront être payés double. 
Pour Bordeaux, la situation est un peu particulière.

 

La ville fait en effet partie des 17 communes girondines qui disposent du statut de ville touristique. Un statut créé en 2009 qui autorise les boutiques à ouvrir autant de dimanches qu’elles le veulent, tout au long de l’année, sans même être obligées de proposer un salaire majoré à leurs salariés.

Cette dérogation concerne tous les commerces de vente de détail, mais pas la grande distribution. Les effets de la nouvelle loi Macron se feront donc sentir hors hypercentre : les grandes surfaces pourront ouvrir 12 dimanches par an au lieu de 5, de même que les commerces de détail des autres communes de l’agglomération. 



Peu d’ouvertures à Bordeaux


Le feront-elles pour autant ? A Bordeaux, peu d’enseignes se sont saisies de la liberté qui est la leur en la matière. Dans la rue Sainte-Catherine, une quinzaine de boutiques seulement ouvrent leurs portes chaque fin de semaine. Alfredo Julio, vice-président de la CCI en charge du commerce, le regrette : «La loi sur le travail du dimanche avait été créée parce que c’était le jour du Seigneur. Aujourd’hui, peu de gens vont à la messe le dimanche matin. Il faut s’adapter...»

Pour les syndicats hostiles à la réforme, le dimanche est moins le jour du Seigneur que celui de la famille, qui aurait beaucoup à y perdre. D’autant que les commerces ne feraient que poser les jalons pour les autres secteurs : « Il faut des crèches pour garder les enfants des parents qui travaillent, des transports pour qu’ils se déplacent... C’est un schéma de société basé sur la consommation et la productivité sept jours sur sept », regrette Brigitte Couderc, secrétaire fédérale de la CGT en Gironde pour le commerce. 



Un dimanche par mois en ville ?


L’ouverture du dimanche est-elle une bonne affaire pour les commerces ? Partisans et opposants se divisent aussi sur cette question. « L’ouverture d’une journée supplémentaire c’est du chiffre d’affaires en plus, c’est indéniable, affirme Alfrédo Julio, alors que la CGT s’appuie sur des études démontrant que le chiffre d’affaires de la semaine reste le même, avec des dépenses étalées sur 7 jours au lieu de 6.

Le vice-président de la CCI n’a en tout cas pas oublié la proposition intermédiaire un temps envisagée par la CCI : inviter tous les commerces de l’hypercentre à ouvrir un dimanche par mois, tous le même, et pourquoi pas à l’occasion de la journée sans voitures. 



Bientôt jusqu’à minuit ? 


Si la loi Macron aura un impact limité sur le commerce de Bordeaux centre, c’est l’amplitude des horaires d’ouverture qui pourra cependant être affectée. La loi Macron prévoit en effet de créer des « zones touristiques internationales » dans lesquelles les commerces seraient autorisés à rester ouverts le soir jusqu’à minuit. On ne connaît pas encore la liste des villes éligibles mais on imagine mal que Bordeaux, qui arbore depuis peu les jolis lauriers de Meilleure destination touristique européenne 2015, en soit exclu.•

 

Photo : La rue Sainte-Catherine ressemblera-t-elle bientôt à cela le dimanche ? © archives bdx7

 

La Une du jour

Newsletter

Copyright © 2024 CNEWS Matin Bordeaux7. Tous droits réservés.