Lorsque l’on parle de “cheerleader”, l’imaginaire collectif fait immédiatement référence à la plus jolie fille du lycée, celle qui se balade aux bras du “quaterback” de l’équipe de football. Ambiance série américaine garantie...

En 2003, le cheerleading à traversé l’océan Atlantique, laissant là-bas tous les fantasmes (ou presque) qu’il suscitait. Ce sport exigeant, qui croise la gymnastique, la danse acrobatique et la voltige est désormais bien installé en France.  À tel point que de plus en plus de jeunes filles s’y essayent. Rattaché à la Fédération française de football américain, le “cheer” a le vent dans le dos.

Engagement récompensé
Le 9 mai prochain, c’est le club de Lormont qui accueillera les championnats de France dans la Maison des sports des Iris. Une consécration pour ce club gymnique réputé, et qui a ouvert sa section Cheerleading en octobre 2011.

« Au début, une quinzaine de jeunes filles sont venues me voir pour monter une équipe. Étant donné que ça s’apparente un peu à la gymnastique, on s’est dit pourquoi pas », explique Catherine Miklou, présidente du club. « Maintenant, on a près de 65 licenciées. L’année dernière, nos filles sont devenues championnes de France junior. » Une consécration pour l’un des deux seuls clubs girondins (avec Villenave-d’Ornon), qui pourra défendre son titre devant son public dans quelques mois. Au programme des réjouissances : 65 équipes, 600 “gymnastes” et plus de 1 000 spectateurs attendus.

Un sport en vogue
Le club, qui s’attelle en ce moment à l’organisation de l’événement, n’hésite pas à surfer sur l’engouement autour de ce sport. « On a de plus en plus de filles qui viennent nous voir, c’est vraiment un sport qui plaît », confirme Catherine Miklou. « Ce sont des mouvements moins perfectionnés mais plus rythmés qu’en gymnastique. Il y a une chorégraphie, une musique et une ambiance spéciale qui attirent beaucoup les jeunes filles. » Mais gare aux préjugés : « Elles n’aiment pas être appelées pom-pom girls ! C’est un terme qui fait un peu péjoratif et amateur. Elles s’entraînent dur et c’est un sport très exigeant physiquement. »

Depuis cette année, l’équipe “animation” du club de Lormont s’occupe des matchs de basket des JSA, et discute sur un projet avec « un autre gros club de la ville ». Quand on vous dit que le cheerleading est à la mode. •

Tristan Baudenaille-Pessotto

Photo : Lormont est l’un des deux seuls clubs de Gironde. © CGL