L’antagonisme villes/campagnes n’est pas nouveau dans les conseils généraux, où les élus ruraux ont généralement l’avantage, considérés comme porte-voix des territoires non urbains face aux puissantes métropoles.

Loin d’être enterré, cet antagonisme semble s’exprimer fortement à gauche cette année dans la campagne pour les élections départementales en Gironde, exacerbé par la nécessité pour le PS de désigner un successeur au président sortant (et rural) Philippe Madrelle. 

Pour une « présidence rurale »
Si aucun nom n’a été officiellement entériné, deux sont tout de même sortis du chapeau : Jean-Luc Gleize, conseiller général sortant du canton de Captieux (donc rural) et Christine Bost, maire d’Eysines et vice-présidente de la CUB, qui semble avoir la préférence du président sortant. 


Il n’en fallait pas plus pour déclencher un vent de fronde au sein du PS girondin, tendance campagnes. En début de semaine, l’actuel vice-président du Conseil général en charge des Finances Jean-Marie Darmian, élu à Créon, s’est porté volontaire pour « défendre la ruralité ». Il s’est dit prêt à se porter candidat à la présidence du Conseil départemental si d’aventure le PS décidait de faire de Christine Bost sa candidate. D’autres figures du PS girondin ont aussi évoqué clairement leur préférence pour une « présidence rurale ».


Des problèmes qui pourraient tout aussi bien ne pas se poser si le scrutin des 22 et 29 mars prochains décidait de priver le PS de ces débats internes. •

Photo : Christine Bost, maire d’Eysines, est trop « urbaine » pour Jean-Marie Darmian, élu à Créon. © Archives Sud Ouest / G. Bonnaud / Ph. Taris