Il est le premier Président de la République à venir visiter l’usine Dassault de Mérignac, où sont assemblés les avions Rafale. Il faut dire que François Hollande est aussi le premier à voir ces avions, fleurons de la filière aéronautique-défense française, vendus à un pays étranger depuis le lancement du programme en 1988.

Si le président s’est arrêté pour une visite éclair à Mérignac hier, en escale sur la route du sommet franco-espagnol de Madrid, c’est bien sûr pour saluer le contrat qui vient d’être signé avec l’État égyptien portant sur la vente de 24 Rafale. Cette commande à 3,5 milliards d’euros est certes avant tout une victoire pour le groupe industriel Dassault, mais aussi un contrat qui « va dans l’intérêt de la France », a estimé le chef de l’État.

Poids lourd de l’emploi régional
Alors que des discussions au long cours se poursuivent pour une vente du Rafale à l’Inde, François Hollande veut voir dans cette première commande le déclic qui enclenchera enfin le succès commercial de cet avion de combat sur la scène internationale. Et avec lui, le renforcement de la filière aéronautique française, dont le poids est particulièrement lourd dans le Sud-Ouest.

En Aquitaine, elle regroupe environ 500 entreprises (donneurs d’ordres et sous-traitants) et consacre de gros investissements en recherche et développement. À lui seul, Dassault emploie 2 800 salariés dans la région, dont près de 1 300 à Mérignac dans cette usine ultra-sécurisée qui assure l’assemblage final et les tests des Rafale. A Martignas-sur-Jalle, 450 personnes travaillent dans une autre usine Dassault qui fabrique les voilures des Rafale et des Falcon. Et, non loin de là, les usines Snecma et Thalès travaillent aussi sur le programme Rafale. •

Photo Quentin Salinier / Sud Ouest