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Le street art bordelais fait le mur PDF Imprimer Envoyer
Vendredi, 06 Mars 2015 06:00

Chauffeur routier de profession, Pierre Lecaroz aime mettre à profit son temps libre. Armé de son appareil photo et de son vélo, cet ancien DJ déambule dans les rues bordelaises à la recherche de nouvelles œuvres artistiques. Ce sont les univers musicaux hip-hop et electro qui l’ont amené à se passionner pour l’art urbain. Créateur de la page Facebook Street Art Bordeaux, il est également co-fondateur de l’association Pôle Magnetic, à l’origine du M.U.R. des Chartrons.

 

Inauguré en septembre 2014, cet espace de 35m2 est adossé à l’école primaire Stendhal, place Paul-et-Jean-Paul-Avisseau. Avec l’aval de la Ville, il accueille chaque mois de nouveaux graffeurs qui en modifient l’apparence. « On fait intervenir des artistes variés. À Bordeaux, il y a une grosse communauté avec des styles et des univers différents, explique Pierre Lecaroz. La mairie soutient financièrement ce projet. Le but est de valoriser le tissu artistique local en lui offrant un espace de création et de visibilité. »

Ici, les œuvres sont rémunérées. Un paradoxe pour cet art urbain ? « Je ne suis pas d’accord avec cette pensée qui dit que le graffiti naît dans la rue et meurt dans les galeries, tempère-t-il. C’est ma vision des choses. L’argent qu’ils gagnent peut leur permettre d’exercer en parallèle des activités plus underground. »



Sorties dominicales

D’après l’ancien DJ, le street art est indispensable à la ville de Bordeaux. Il fait partie de son identité. Une fois par mois, il organise avec son amie photographe Karen Petit une balade découverte à vélo. « À Bordeaux, les œuvres s’intègrent parfaitement au paysage et permettent même de découvrir certains aspects de la ville. On réalise un petit circuit; les gens viennent avec leur vélo et s’arrêtent prendre des photos.



Trouver de nouveaux lieux

Inexorablement, le graffiti devient une mode, et les réticences s’estompent. L’espace Darwin, le mur du C.H.U, le Skatepark, autant d’endroits dont les graffeurs se sont emparés (licitement). Le président de l’association Pôle Magnetic a déjà récolté environ 5 000 photos d’œuvres urbaines. Des clichés dont il aimerait bien faire un livre. « C’est un projet parmi d’autres. On travaille aussi avec des viticulteurs pour réaliser des étiquettes de bouteilles, et je suis en contact avec un bailleur social pour exploiter les murs de son parc immobilier. On est toujours à la recherche de nouveaux endroits. La vie est assez difficile comme ça, pourquoi ne pas mettre un peu de couleur sur les murs ? » • TBP


Une balade street art très prisée
Pierre Lecaroz organise ses excursions artistiques un dimanche par mois. Et mieux vaut être réactif, car les places sont limitées (12 participants seulement) et vite réservées. Pour les prochaines sorties, il aimerait organiser une rencontre avec un street-artiste : « On ne veut pas trahir leur parole. Ce sont eux les vrais experts. »
Renseignements sur www.facebook.com/lemurdebordeaux

Photo : Pierre Lecaroz devant le M.U.R. et sa fresque réalisée par le Monkey Bird Crew © TBP

 

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