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Race For Water, un compte à rebours pour les océans |
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Jeudi, 12 Mars 2015 06:00 |
Le trimaran MOD70 de la fondation suisse Race For Water est enfin à Bordeaux. Les six membres d’équipage ont amarré hier matin au ponton d’honneur, quai Richelieu.
C’est la première étape d’une longue expédition qui devrait durer 300 jours, à travers les océans Atlantique, Pacifique et Indien. Dix mois au cours desquels l’équipage effectuera l’équivalent de deux tours du monde, pour collecter des informations sur la pollution de l’eau par le plastique. Faire un premier bilan Pour mener à bien ces analyses, le scientifique de la mission Frédéric Sciacca fera l’intermédiaire avec le laboratoire environnemental de l’École polytechnique de Lausanne. Il sera à terre, comme une bonne partie de l’organisation. Seules six personnes prendront place à bord du trimaran : Marco Simeoni, le chef d’expédition, les deux membres d’équipage Martin Gaveriaux et Olivier Rouvillois, ainsi que l’équipier média Peter Charaf. Pour suivre le bon cap, ils seront accompagnés de deux skippers aguerris, Claude Thellier, 8e de la Route du Rhum en 2006, et Stève Ravussin, vainqueur en 1998. Un équipage franco-suisse très impliqué dans la protection de la nature, et qui a reçu une formation sur la collecte et l’extraction des micros déchets plastiques. « C’est dommage que ça ne touche pas les gens autant que ça nous touche, précise Stève Ravussin. Il faut respecter ce que nous donne la nature. On va profiter de la médiatisation pour expliquer le problème, surtout aux plus jeunes. » En effet, l’équipage ne se déplacera pas seulement pour récolter des données chiffrées. Au cours des 11 escales scientifiques sur les îles des vortex, Peter Charaf filmera les populations locales et les interrogera sur les effets de cette pollution sur leurs modes de vie. Sensibiliser les populations Jusqu’au départ du bateau prévu dimanche à 15 heures, les Bordelais peuvent se rendre devant le ponton d’honneur, où la fondation a installé son espace, une tente en forme de demi-goutte d’eau qui accueille une exposition itinérante pour sensibiliser les girondins au problème de pollution. Non loin de là, la Maison écocitoyenne s’est aussi associée au projet, et met en place un programme d’animations. Des écoles seront notamment accueillies, pour tenter de faire passer le message à la nouvelle génération. « 80% de la pollution des océans vient de l’activité terrestre », confirme Constance Deveaud, la directrice. « Cela renforce notre mission première, celle de changer les comportements. » • TBP
Hier, la fondation Surfrider a lancé sa Quinzaine des déchets et de l’économie circulaire. Au programme, une conférence sur le thème de la pollution aquatique dans les locaux de l’Inseec. Les scientifiques de l’expédition Race For Water ont été conviés à y participer. Car la pollution maritime est bien l’affaire de tous. Pour sensibiliser les personnes à ce problème, la fondation Surfrider organise le 21 et 22 mars prochain une nouvelle collecte de déchets au Porge-Océan. Cet événement sera l’occasion de célébrer les 20 ans des Initiatives Océanes, un programme lancé par Surfrider et qui vise à réduire la pollution à la source. « Tous les ans, on sensibilise des milliers de personnes mais ça ne s’améliore pas pour autant, constate Marion Porzucek, chargée de mission pour Surfrider. Chaque seconde, ce sont 206 kilos de déchets qui partent dans les océans. » Photo : Le bateau et son équipage sont à Bordeaux jusqu’à dimanche © AFP / Jean-Piere Muller |