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Départementales : pourquoi il faut voter dimanche PDF Imprimer Envoyer
Vendredi, 20 Mars 2015 11:51

conseilgeneral1 SO QSwebDimanche, les électeurs de Gironde sont appelés à désigner leurs élus au tout nouveau Conseil Départemental, successeur du Conseil Général. Cette élection, qui déplace rarement les foules, peut sembler obscure à certains. Qui sont les conseillers départementaux, que font-ils, quels sont les enjeux politiques ?
Au-delà des considérations générales sur l’importance de ne pas gaspiller un droit de vote et une vie démocratique chèrement acquis, Direct Matin Bordeaux7 vous donne quelques bonnes raisons d’aller voter dimanche entre la partie de pêche, le barbecue et la soirée ciné. 

1 parce que l’institution va changer

L’ancien Conseil Général laisse la place au Conseil Départemental, dont le nom a le mérite d’être un peu plus parlant. Mais il n’y a pas que son nom qui change. D’une part, le découpage des cantons a été totalement repensé pour mieux intégrer le poids démographique de chaque secteur. Désormais, chaque canton contient grosso modo le même nombre d’habitants, ce qui rééquilibre la représentativité de ses élus.
En Gironde, cela s’est traduit par une sérieuse cure minceur : de 63 cantons jusqu’à présent, il n’en restera plus que 33 le lundi 30 avril, avec des modifications de tracés non négligeables.
Stricte parité
Mais la principale nouveauté, qui parlera aux partisans de l’égalité femmes / hommes, c’est l’instauration d’une stricte parité au Conseil Départemental. C’est une première en France. Pour être sûr qu’il y ait autant de femmes que d’hommes qui soient élus, le principe des binômes a été retenu. Désormais on ne vote plus pour un élu seul par canton, mais pour une paire d’élus : un homme et une femme, élus ensemble, et qui siègent ensuite tous les deux dans l’hémicycle.
Conséquence : si le nombre de cantons a été presque divisé par deux, le nombre d’élus reste quasi stable, passant de 63 à 66, et on est sûr d’y compter autant d’hommes que de femmes.

2 pour tout ce que fait le département

 

Dans le millefeuille institutionnel français, pas toujours facile de s’y retrouver et de bien cerner qui fait quoi. Surtout quand les premiers concernés ne savent plus trop eux-même de quoi l’avenir sera fait (lire ci-dessous). Mais même si la réforme est encore en cours de débat, on sait déjà que l’essentiel des compétences actuelles du Conseil Général devrait être conservé par le nouveau Conseil Départemental. Et cela fait beaucoup. Car le département assure de nombreuses missions de proximité qui touchent au quotidien des habitants. Quelques exemples.

Les collèges. Dans le système français, la gestion des écoles est assurée par les mairies, celle des lycées par les régions et celle des collèges par les départements. Ce sont eux qui construisent, entretiennent... et assurent le fonctionnement en dehors de la partie enseignement (qui relève de l’Éducation Nationale). En Gironde, il y a 104 collèges et cela représente un budget de 80 millions d’euros.

La solidarité. C’est le département qui finance en grande partie le RSA (revenu de solidarité active), l’APA (aide personnalisée à l’autonomie, pour les personnes âgées), la PMI (protection maternelle infantile), et certaines aides aux personnes handicapées.

Les transports interurbains. C’est le département qui gère le réseau de transports en cars via TransGironde.  

Enfin, de nombreuses structures sont financées par le Conseil Départemental : la Maison départementale des personnes handicapées, (MDPH), le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS, les pompiers), la Commission locale d’information sur le nucléaire (Clin), l’institut départemental du développement artistique et culturel (Iddac, c’est le département qui finance notamment les Scènes d’été en Gironde).

3  parce qu’il y a un enjeu politique

 

Quatre décennies avec une même majorité et le même président*, quelle que soit la tendance politique, il y a de quoi ramollir l’enthousiasme des électeurs. Mais cette fois une chose est sûre : il y aura un changement de casting. Le président sortant Philippe Madrelle (PS) ne se représente pas et passe la main. Or sa succession à gauche n’est pas tranchée, et suscite même des remous entre les partisans d’une « présidence rurale » et les autres.
Plusieurs noms sont évoqués : Christine Bost le maire d’Eysines, Jean-Luc Gleyze le conseiller général sortant du canton de Captieux, ou Jean-Marie Darmian, celui de l’ancien canton de Créon. Si toutefois ils l’emportent dans leurs cantons respectifs...
Car le premier enjeu, c’est celui des urnes. Cette fois, dans le contexte national et local que l’on connaît, la droite a ses chances de faire basculer la majorité départementale. D’autant qu’elle part unie avec le centre sous l’étiquette « Gironde Positive » (UMP, UDI, Modem et CPNT), emmenée par Yves d’Amécourt.

La droite en tête. Le sondage IFOP publié par « Sud Ouest » hier la place en tête au premier tour avec 28% des intentions de vote devant le PS à 24% et le Front National à 21%. Mais en comptant sur les reports d’EELV (11%) et du Front de gauche  (7%) - et s’ils s’effectuent correctement- la gauche peut conserver la majorité.
Cela dépendra aussi du taux de participation, que le sondage annonce à 50% en Gironde (ce qui n’est pas si mauvais pour un scrutin départemental...). Car pour se qualifier pour le second tour du 29 mars, un binôme doit avoir obtenu 12,5% des voix des inscrits (et non des votants). Plus l’abstention est élevée, plus la barre sera difficile à passer. Raison de plus pour aller voter...•

Sophie Lemaire

*avec toutefois une interruption de trois ans de 1985 à 1988, au profit de la droite avec la présidence de Jacques Valade.

 

 

 

 

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