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Départementales en Gironde : Le FN en vedette, le PS en vainqueur ? PDF Imprimer Envoyer
Lundi, 23 Mars 2015 02:24

 

madrellebureauSOLT webLe PS girondin a sans doute poussé un « ouf » de soulagement hier soir, alors que le FN peut avoir le sourire. Bien qu’on lui prédisait une large défaite dans un contexte national difficile, la majorité sortante pourrait bien être en passe de conserver la majorité au Conseil départemental.

Au terme d’un premier tour dont la participation fut conforme aux prévisions (49,46% d’abstention en Gironde), le scrutin est marqué par une poussée du Front National (22,78%) en particulier dans les zones rurales où la multiplication des triangulaires pourrait bénéficier à la gauche.   

à Bordeaux : deux élus, des duels
C’est sur le canton de Bordeaux 3 (Caudéran et Saint-Augustin) que les électeurs ont choisi dès ce premier tour leur binôme gagnant : le duo associant le sortant Pierre Lothaire et Géraldine Amouroux a été élu avec 54% des voix. à Bordeaux 2 (centre-ville, des Quinconces à Lescure), Jean-Louis David et Laurence Dessertine ont failli faire de même mais ne rassemblent pas assez de suffrages exprimés (25% minimum) pour l’emporter directement. Ils devront donc confirmer dimanche prochain face au duo PS Blanc-Hollebecque.
Sur les trois autres cantons, gauche et droite s’affronteront également en duo, le FN n’ayant pas réussi à se qualifier malgré des scores oscillant entre 12 et 16% selon les cantons. Sur Bordeaux 1 (Saint-Pierre, Saint-Michel), PS et Union de la droite sont au coude à coude, alors que celle-ci est en ballotage favorable dans le 4e canton (Bordeaux nord et Chartrons) et que le PS a pris de l’avance dans le 5e canton (Saint-Jean et rive droite).

Dans l’agglo : la gauche en tête
Dans la Métropole hors Bordeaux, le PS sort en tête de ce premier tour. Mais la surprise vient de la rive droite, avec le même scénario sur les cantons de Lormont et Cenon : l’élimination du binôme de l’Union de la droite, et la qualification du Front National pour un second tour face aux binômes des sortants socialistes (Farcy-Touzeau et David-Lacuey à Cenon), certes largement en tête.
Certains cantons étaient symboliques : celui de la Presqu’île, qui correspond à l’ancien canton du président sortant Philippe Madrelle, le duo de gauche (Bedu-Garrigue, 32,18%) devance d’une courte tête les candidats divers droite Drouhaut-Laporte (30,17%) devant le Front National (26,18%).
Dans le canton des Portes du Médoc, Christine Bost, présentée comme successeur possible à Philippe Madrelle à la présidence du département, est très largement en tête avec 42% des suffrages et devrait permettre à son binôme Stéphane Saubusse de décrocher l’un des premiers sièges des écologistes dans l’assemblée départementale. Un autre sera probablement occupé par Laure Curvale, bien placée pour s’imposer avec le socialiste Sébastien Saint-Pasteur sur le canton de Pessac 2. Dans le canton voisin (Pessac 1), le duo PS Moncoucut-Ducout frôle les 50% des voix.

En Gironde : la poussée FN
La situation est bien différente dans le reste du département. Certes, le PS se maintient dans ses bastions (La Brède, Sud-Gironde, Créon...) mais le FN arrive en tête dans quatre cantons girondins : le Nord-Médoc, le Nord-Gironde, le Nord- Libournais et le Libournais -Fronsadais. Ses candidats seront en mesure participer au second tour dans neuf cantons girondins, où la triangulaire devrait plutôt bénéficier aux candidats de gauche.
À l’image de son chef de file Yves d’Amécourt, qui se retrouve en difficulté dans son canton Réolais et Bastide (triangulaire), c’est finalement Gironde Positive qui faisait le plus grise mine hier soir.
À gauche, il faudra compter sur de bons reports de voix pour espérer conserver la majorité au Conseil départemental. Notamment de la part du Front de Gauche, qui perd ses trois élus malgré des scores pas si mauvais. Mais le PS aurait prévu dès ce matin une réunion interne pour évoquer la question de la succession de Philippe Madrelle dans le fauteuil de président du Conseil départemental. Ce dernier l’assurait d’ailleurs hier soir : « Personne ne peut douter de notre victoire dimanche prochain. » •  SL

Philippe Madrelle a surveillé depuis son bureau les résultats du premier tour hier soir. Photo L. Theillet / Sud Ouest

 

 

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