Cela fait un an et demi que l’épicerie Les 2 Fermes a ouvert ses portes au 97, avenue Thiers. Située au rez-de-chaussée du siège de l’Adiaph (Association pour le développement, l’insertion et l’accompagnement des personnes handicapées), elle ne vend que des produits réalisés par des travailleurs handicapés mentaux.

De l’Esat à l’épicerie
Au sein de l’Adiaph depuis 2008, Florie Brotet a pris la responsabilité de la boutique depuis un mois. Alors qu’elle travaillait comme aide médico-psychologique dans le foyer d’accueil médicalisé de Carignan, elle a souhaité découvrir le fonctionnement de l’épicerie.
Une épicerie pas comme les autres : « L’objectif de la boutique est de mettre en vente des produits réalisés dans les Esat (établissements et services d’aide par le travail) qui font partie de l’association. C’est Mme Faugeras, la directrice de l’Adiaph, qui a amené cette idée-là. Les boutiques existaient déjà sur les Esat mais on a voulu tout réunir sur un même point de vente », explique-t-elle.
Le concept est simple. Ces établissements, que l’on peut retrouver dans les villes de Captieux ou de Verdelais, accueillent des travailleurs déficients qui produisent des vins, de la viande, des foies gras ou des légumes revendus ensuite à la boutique. La plupart de ces produits sont certifiés bio et permettent de valoriser l’emploi de ces personnes en situation de handicap. « Les gens passent la porte car ils sont surpris par la vitrine. Ils ne savent pas trop à quoi s’attendre. À partir du moment où ils nous connaissent, ils sont sensibles au message et à la qualité. D’autant qu’il n’y a pas vraiment de commerce de proximité comme le nôtre dans le coin », ajoute Florie.

Une épicerie, mais pas seulement
Pour vendre ses produits, la boutique a également mis en place un “drive” sur son site Internet pour que les clients puissent commander depuis chez eux. Ils doivent malgré tout venir régler leur commande en boutique. Mais au-delà du simple commerce de proximité, l’Adiaph diversifie ses pratiques. Des chaises fabriquées dans la menuiserie de l’Esat de Verdelais sont aussi en vente, et des travaux de repassage sont proposés.
« On les encadre mais on veut surtout mettre en valeur leur travail, précise Florie Brotet, la boutique est encore très récente et le but serait qu’un travailleur handicapé vienne vendre les produits avec moi ici. »
En attendant, la meilleure solution pour rencontrer ces producteurs reste de participer aux événements de dégustation. Plusieurs vendredis par an, ils font le déplacement et présentent leur travail. Avis aux amateurs de produits du terroir. • TBP

www.les2fermes.fr