En avant toute ! L’un des grands projets urbains du moment -le pont Jean-Jacques Bosc- est bel et bien sur les rails. Et si la construction du pont qui reliera entre elles les villes de Bègles et Floirac démarrera l’année prochaine, les ouvriers, eux, ont terminé ce mercredi les premières reconnaissances du lit de la Garonne.

Des relevés et des tests qui permettront  au maître d’ouvrage de dresser une carte précise des types de sols afin d’y adapter la construction.
La barge mobile utilisée pour les mesures s’est déplacée à trois endroits différents sur chaque emplacement de pile. Les sols pouvant varier en l’espace de quelques mètres, il faut préparer et anticiper au mieux la mise en place des 8 blocs de 44 mètres de long sur 3 mètres de large qui vont servir de base. Deux fois moins que pour le pont Chaban-Delmas où l’on retrouve trois techniques de constructions différentes.
Afin de sonder en profondeur le lit, on va d’abord prélever des carottes d’un mètre de long qui vont permettre de déterminer le type de sol. On effectue ensuite des essais pressiometriques afin d’étudier la déformation des sols. Enfin les essais CPT (cône pénétration test) permettent d’évaluer la résistance.

Une architecture originale
Prévu dans le prolongement du boulevard Jean-Jacques Bosc, le pont d’une longueur de 550 mètres permettra aux véhicules personnels (sur 2 fois 2 voies) et aux transports en commun de circuler côte à côte tout en laissant une large place pour la circulation des piétons ou même l’organisation d’évènements. Un choix architectural assumé qui marque la singularité de ce projet remontant déjà à plus de trente ans et qui s’est construit en concertation avec les populations des deux rives.
Claude Mellier, conseillère communautaire en charge du projet évoque un franchissement nécessaire qui crée un lien entre les citoyens de Bègles et Floirac ainsi qu’un espace d’initiative et d’activité. Mais il s’agit également de boucler les boulevards de la ceinture de Bordeaux dont le pont Chaban-Delmas marque la jonction Nord.

Le projet Bègles Garonne
Cet aménagement majeur marque également la première étape d’une modification plus globale des quais de la zone Bègles Garonne. Un des quatre projets urbains de l’opération Bordeaux Euratlantique.
Plusieurs travaux sont envisagés afin de rendre ce secteur de 80 hectares plus vivant et attractif. Au pied du pont, sur la rive droite, on retrouvera notamment la nouvelle salle de spectacle modulable de 11.000 places dont l’inauguration est prévue pour 2017 et qui devrait prendre le relais de la patinoire Meriadeck où les Boxers vont avoir fort à faire suite à leur montée en ligue Magnus. Patinoire dont l’acoustique n’est malheureusement pas le meilleur atout.
Mais il va aussi falloir modifier les berges, adapter les routes alentour et creuser des trémies afin de ne pas entraver la circulation. De nouvelles voies qui risquent de dérouter, au moins pour un temps, les automobilistes. Rendez-vous l’année prochaine pour les premiers coups de pioches.•  Mathieu Fichot

Photo Laurent Theillet / Sud Ouest  / Images : OMA Clement Blanchet Rem Koolhaas