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Régionales 2015 : vers un face à face Rousset / Calmels ? PDF Imprimer Envoyer
Lundi, 13 Avril 2015 06:00

Calmels2014-SO-PTweb

Ce week-end, à gauche comme à droite, c’était branle-bas de combat en vue du scrutin régional des 6 et 13 décembre prochains. Tandis qu’Alain Rousset fourbissait les armes de son futur programme, Alain Juppé créait la surprise en proposant comme tête de liste son adjointe à l’économie Virginie Calmels.


 

Rien n’est joué encore, bien sûr, et cette annonce en forme de “candidature à la candidature” devra attendre la commission de l’UMP ce jeudi avant une officialisation probable d’ici la fin de mois. Mais le choix d’Alain Juppé, s’il a quelque peu surpris l’aréopage d’élus UMP, UDI et Modem de toute la future grande région Sud-Ouest réunis samedi à Bordeaux, a un double mérite. 


D’abord, faire en sorte que la désignation du chef de file de la droite et du centre arrête de faire tourner les têtes un peu partout, depuis que les “cadors” Raffarin et Bussereau avaient décidé de ne pas se présenter : sitôt le nom de Calmels sur la table, la plupart des candidats potentiels – Olivier Chartier dans la Vienne, Antoine Audi à Périgueux et même peut-être Jean Lassalle dans le Béarn... – ont semblé s’y résigner et vouloir se rabattre sur la campagne locale, puisque chaque département aura sa tête de liste.



« Concours de testostérone »


Second avantage, attaquer Alain Rousset sur l’un de ses sujets de prédilection, l’économie. Étoile montante de la droite bordelaise arrivée avec la nouvelle mandature du maire de Bordeaux, Virginie Calmels a derrière elle une longue expérience dans le privé, notamment en tant que patronne de la société de production télévisuelle Endemol. Et les qualités qu’on lui prête – forte personnalité, ambition, ardeur au travail... – complètent sa palette en vue d’une élection loin d’être acquise à la droite si l’on en juge par ce Grand Sud-Ouest principal épargné par la vague bleue aux dernières départementales. Un profil adapté, à en croire un Jérôme Peyrat, par exemple : pour le Périgourdin qui pourrait lui aussi se contenter de la campagne dans son département, il s’agit d’une « idée habile pour dépasser le concours de testostérone qui se profilait, car une chef d’entreprise face à celui qui en parle seulement, cela a du sens. »



Rousset joue la société civile


« Celui qui en parle seulement », Alain Rousset, justement, y est allé aussi de son grand raout samedi, au Rocher, à Cenon. Autour du candidat PS (désigné par une primaire dès février), plus de 200 experts issus de la société civile pour l’aider à « coconstruire » son projet visant à « inventer ensemble la nouvelle grande région ». « Il s’agit de construire ensemble l’agriculture, l’industrie, la recherche, la formation, etc., de 2020-2030 et préparer la grande Région aux industries du XXIe siècle », a-t-il insisté, en mettant l’accent sur la formation et l’emploi des jeunes.
De cette première réunion, sont nés des groupes de travail – dont certains pilotés par des politiques, comme Michèle Delaunay, en charge du groupe « Silver économie » – dont les fruits donneront lieu à une nouvelle journée en commun le 27 juin. Mais l’idée était aussi d’ouvrir d’ores et déjà la porte à la société civile, qui devrait prendre une part plus importante dans la liste de gauche, selon le souhait de l’actuel président de la Région Aquitaine. •

 

Photo : Calmels pourrait rivaliser avec Rousset sur l’un de ses terrains favoris, l’économie © Archives Philippe Taris / Sud Ouest - PS Aquitaine

 

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