Ce sera la première hydrolienne installée dans la Garonne. Si tout se passe bien, elle devrait entrer en fonction dès le mois de juillet.

En attendant, les grandes manoeuvres commencent dès aujourd’hui pour mettre à l’eau le premier élément de cette hydrolienne flottante, un flotteur de 4 tonnes. Mise au point par la société Hydrotube Energie, cette hydrolienne a été conçue pour résister aux caprices du fleuve et s’adapter aux courants. Dans un premier temps, les ingénieurs vont donc étudier le comportement du flotteur sur la Garonne. Puis début juillet, la turbine de l’hydrolienne, la partie destinée à produire de l’électricité qui est actuellement en cours de fabrication, sera installée. Et la phase de test pourra alors réellement débuter.
Deux sites sont envisagés pour l’implantation de cette hydrolienne : près du pont d’Aquitaine ou sous le pont de pierre dans le cadre du projet Seeneoh (site expérimental estuarien national pour l’essai et l’optimisation hydrolienne) porté par l’océanographe Marc Lafosse. Une fois l’hydrolienne installée, la phase de tests va durer six mois. Elle est destinée à évaluer la fiabilité et l’intérêt de cette hydrolienne. Car Franck Jouanny, le patron d’Hydrotube Energie envisage de la « vendre en Afrique, pour aller apporter de l’électricité dans les villages qui ne sont pas desservis par un réseau électrique.» Les essais sur la Garonne vont permettre d’évaluer la production électrique à différentes vitesses de courant. En effet, si la Garonne a un débit important, ce n’est rien à côté d’un fleuve comme le Congo où l’hydrolienne pourrait alimenter 3000 personnes en électricité durant un an. Plusieurs états africains se sont déjà montrés intéressés.  • 

Photo Fabien Cottereau