Au Muséum d’histoire naturelle de Bordeaux, on a l’habitude de raisonner en temps long. Cela tombe bien, car il aura fallu attendre 6 ans, depuis sa fermeture au public en 2009, pour que les travaux de rénovation commencent. Hier, Alain Juppé a posé la première pierre symbolique de ce chantier qui devrait conduire à la réouverture du musée en 2017.

Créé en 1791, le Muséum d’Histoire naturelle de Bordeaux est l’un des plus importants de France. Installé dans le beau bâtiment (classé monument historique) de l’Hôtel de Lisleferme, en bordure du Jardin Public, il abritait plus d’un million de spécimens. Notamment l’éléphante Fanny qui était l’une de ses mascottes. Mais il fallait l’adapter à l’accueil de tous les publics (jeunes enfants, handicapé...) et son organisation ne correspondait plus aux exigences des parcours muséographiques modernes.

Le projet de rénovation prévoit d’adapter le corps du bâtiment existant (sans le dénaturer) et de construire un vaste espace en sous-sol (450m2) qui accueillera les expositions temporaires. Au dessus, un parvis présentera des bancs interactifs. Les outils numériques auront largement leur place dans la nouvelle offre du musée.

La complexité du projet ainsi que divers aléas et péripéties ont entraîné des retards à répétition dans le début du chantier. II a aussi fallu emballer et déplacer les collections d’animaux naturalisés, qui sont désormais entreposées dans un nouveau centre de conservation construit à Bacalan. Leur retour une fois les travaux achevés sera tout aussi long et minutieux, d’autant que toute l’organisation de la présentation sera revue. D’ici là, le Muséum garde le contact avec le public en proposant quelques expositions «hors les murs».•

Photo archives G. Bonnaud