La «Solitaire» (de son nom complet Solitaire du Figaro - Eric Bompard Cachemire) est l’une des épreuves phare du monde de la voile. On va forcément beaucoup en parler ces prochains jours, mais ce sport et le milieu de la voile en général ne sont pas forcément familiers à tout le monde. Voici donc un petit lexique de base qui pourra peut-être s’avérer utile... 



Skipper : Facile ! Le terme - un anglicisme - s’est largement diffusé. Il désigne, globalement, le capitaine de bateaux à voile. Les skippers professionnels font du transport de passagers ou du convoyage de navire. Mais le terme désigne aussi les navigateurs qui participent à ces courses à la voile. Ils seront 40 engagés cette année, vieux loups de mers ou jeunes loups aux dents longues. Parmi eux, on notera la présence de trois Bordelais (lire ci-dessus), mais aussi de trois anciens vainqueurs (dont Jérémy Beyou le tenant du titre, et Yann Eliés double vainqueur). Les femmes sont au nombre de deux (Isabelle Joscke et Claire Pruvot) dans cette flotte largement franco-britannique. Pour la première fois, un skipper turc participe toutefois à cette compétition.



Figaro (Bénéteau) : c’est le type de bateau qui est autorisé à s’engager sur cette course, à savoir des voiliers monotypes construits par les chantiers Bénéteau et qui mesurent 10,10m de long. Ils sont tous à peu près semblables pour que les concurrents partent à chances égales. Ces bateaux sont utilisés dans la Solitaire mais aussi plus globalement dans le cadre du championnat de France élite de course au large en solitaire.



Figaristes : ce terme ne désigne pas spécifiquement les participants à la Solitaire du Figaro, mais plus largement les skippers de bateaux de type Figaro Bénéteau.



Mile nautique (ou mile marin): l’unité de mesure de distance en mer, tout le monde connaît ! Oui, mais ça fait combien de mètres ? Voici la réponse pour briller dans les dîners en ville : un mile = 1852 mètres. Pour sa 46e édition, la Solitaire du Figaro lancera ses participants sur un parcours de 2185 miles nautiques (plus de 4000 km) en cinq étapes. Bordeaux n’accueille que le prologue de la course (samedi 30), le «vrai» départ sportif sera donné de Pauillac le lendemain à 17h. Les voiliers feront route vers Dieppe en passant d’abord par les cotes espagnoles de Galice, puis celles de la Cornouailles, la mer d’Irlande et les cotes anglaises. 



Runs / régates: La Fête du fleuve nous promet toute la semaine des «runs exhibition» sur la Garonne. Il s’agit de petites compétitions amicales entre les skippers, en l’occurrence des régates : courses de vitesse sur un parcours bien défini. Ici ce seront des allers retours entre le ponton d’honneur et une bouée près du pont Chaban-Delmas. Les régates sont des compétitions sur distance plutôt courte, contrairement aux courses au large. Il y en aura tous les jours de la semaine et même une finale vendredi 29 (17h-18h). Pour ceux qui ont besoin d’explications, les régates sont commentées en direct depuis le village de la Solitaire. •


Photo archives Anthony Rojo (anthonyrojo.com)