L’Aedes albopictus, aussi surnommé « moustique tigre », n’a plus grand chose d’exotique : il est désormais implanté et actif dans notre département. Une procédure a été établie pour permettre aux habitants de signaler à l’EID Atlantique (Établissement public Interdépartemental pour la Démoustication du littoral atlantique) les moustiques tigres observés. Car la dengue et le chikungunya se transmettent d’homme à homme principalement par l’intermédiaire de l’Aedes albopictus.
Lors d’une piqûre, le moustique prélève le virus sur une personne infectée, et à l’occasion d’une autre piqûre, peut le transmettre à une personne saine. Se protéger de ces petites bêtes zébrées passe donc déjà par la prévention physique. Porter des vêtements longs, protéger les pieds et les chevilles, et utiliser des répulsifs cutanés en font partie. Aucune mesure n’est pourtant efficace à 100%, c’est la somme des initiatives individuelles et collectives qui permet de faire diminuer la transmission.
Un plan anti-dissémination Le département de la Gironde est, depuis peu, dans la liste des départements où l’insecte constitue une menace pour la santé des populations. Classée au niveau 1 du plan anti-dissémination du chikungunya et de la dengue, qui en comporte 6, la Gironde a donc subi la mise en place d’une déclinaison départementale de ce dernier. À ce titre, le Préfet est chargé de définir des actions de lutte contre les moustiques, et l’Agence régionale de la Santé assure l’organisation du signalement des cas suspects de chikungunya et de dengue. L’EID Atlantique, lui, est chargé de la gestion du réseau des pièges pondoirs afin de connaître l’évolution de son implantation et d’en évaluer son degré. Ainsi que d’une veille et d’un conseil auprès du public pour l’identification à la demande. Mais ce plan a un coût ! En effet, pour l’ensemble du dispositif le Département finance l’EID Atlantique à hauteur de 1 335 124€. Dans les faits, la moitié de ce budget ca aux communes concernées par la lutte contre les moustiques autochtones, et 152 760€ sont affectés à la surveillance et la lutte contre le moustique tigre. Une procédure a d’ores et déjà été établie pour permettre au grand public de contribuer à sa détection et la mise en œuvre de mesures de contrôle dans la région.
Gestes simples Cependant, des gestes simples peuvent éviter la propagation de ce moustique efficacement : éliminer les endroits où l’eau peut stagner, changer l’eau des plantes et des fleurs une fois par semaine, vérifier le bon écoulement des eaux de pluie et des eaux usées, couvrir les réservoirs d’eau et couvrir les piscines hors d’usage. Ces petites initiatives réduisent de 80% le risque de présence du moustique à proximité du domicile, et donc de piqûre. • Maylis Casse
|