A Bègles,un drôle de vélo qui apprend aux habitants à réparer leurs deux-roues se promène dans les rues : le VéloMobile, un vélo classique (ou presque) qui tracte derrière lui un petit atelier en bois rempli d’outils. Le concept ? Les cyclistes viennent à sa rencontre avec leur vélo pour apprendre à le réparer.

Un atelier vélo, c’est assez classique. Celui-ci a la particularité d’être mobile : ce sont les instigateurs du projet qui déambulent dans les rues ou qui se déplacent à la demande. « On n’est pas un commerce, c’est le principe du “do it yourself, do it together” », explique Olivier Louchard, coordinateur du projet et administrateur de l’Heureux Cyclage, un réseau d’ateliers vélo participatifs et solidaires.

Apprendre la “vélonomie”
L’idée du projet béglais est venue des quelques exemples qui commencent à émerger en France en la matière. Et aussi d’un constat simple fait lorsqu’ils ont installé leur local rue Louis-Éloi : « On sait très bien que beaucoup de gens ne viendront pas jusqu’à l’atelier, on va donc à leur rencontre », poursuit Olivier. Le but est d’aller toucher un public lointain et de le sensibiliser à ce mode de transport. Pour cela, il faut que les utilisateurs puissent réparer leur vélo eux-mêmes, les rendre en fait « vélonomes » (autonomes à vélo). « C’est une pratique qui a fait ses preuves ! » Un rôle de conseiller et d’accompagnement que les fondateurs du VéloMobile de Bègles prennent très à cœur : « On a ce travail d’informer aussi les gens sur les intermodalités qui peuvent exister entre le tram et le vélo. » Très sollicité, le VéloMobile attire les curieux : « On a un gros succès quand on se déplace sur des événements, certains vont même chercher leur vélo et reviennent nous voir avec », raconte le coordinateur.

Bientôt une maison du vélo
Cycles et Manivelles, c’est le nom de leur association, propose aussi un atelier vélo fixe dans le local de la rue Éloi. Il peut aussi récupérer les vieux vélos pour les réparer et les revendre à petit prix. « On a une volonté de réduire les déchets, presque sept vélos “épaves” sur 10 peuvent être retapés », précise l’administrateur de l’Heureux Cyclage. Par ailleurs, l’association rejoindra en septembre la Maison du vélo et des mobilités, qui doit ouvrir à Bègles, « un lieu fédérateur de toutes les associations et acteurs qui travaillent dans la mobilité ». •

Maylis Casse

http://www.cycles-manivelles.org