Pour faire face à des phénomènes de délinquance en hausse dans certains quartiers de la ville, le procureur de la République de Bordeaux Marie-Madeleine Alliot a mis en place hier un Groupe local de traitement de la délinquance (GLTD).

Les GLTD ont pour but de traiter les problèmes sur des territoires bien déterminés en faisant travailler ensemble les divers acteurs concernés : police nationale et municipale, élus, transports, éducation nationale etc. Celui qui s’est réuni pour la première fois hier cible en particulier le secteur de Bordeaux nord : le Grand Parc, les Aubiers, Bacalan et Ginko. 


Un secteur qui inquiète particulièrement la municipalité bordelaise, représentée hier par la maire adjoint Nathalie Delattre. « Un phénomène nous inquiète, a-t'elle expliqué. La prévention qui avait jusque là fonctionné ne marche plus auprès des très jeunes.» L’élue évoque des problèmes en hausse en particulier aux Aubiers où des ados de 12 ou 13 ans « n’écoutent personne ». 




Le GLTD n’a pas vocation à multiplier les réunions, ont expliqué ses fondateurs hier. Il s’agit surtout de créer un réseau d’interlocuteurs qui se connaissent et partagent des informations sur les phénomènes de délinquance (et leurs auteurs) dans le quartier concerné. Un groupe de ce type avait déjà été créé sur les communes de la rive droite (Benauge, Cenon, Lormont, Floirac et Bassens). Il semble avoir fait ses preuves et entrainé des baisses sensibles des cas d’atteintes aux biens ou aux personnes, selon la directrice départementale de la sécurité publique Brigitte Jullien. Les phénomènes de rodéos sauvages rencontrés sur cette zone auraient ainsi été nettement réduits.•

Photo : Le Groupe local de traitement de la délinquance de Bordeaux nord a été installé hier © thierry david / sud ouest