Le départ de Vincent Etcheto, l’arrivée de Emile Ntamack, un nouvel actionnaire, un budget en hausse, le changement de stade, le tirage au sort de la Champions Cup… Le président de l’Union Bordeaux Bègles, Laurent Marti avait beaucoup de sujets à l’ordre du jour de sa conférence de presse tenue ce vendredi matin. Les actualités d’un club à l’envergure et aux ambitions croissantes, qui continue de tracer son chemin. Tour d’horizon

Le départ de Vincent Etcheto

C’est le premier sujet abordé par Laurent Marti, qui n’a toutefois pas voulu entrer trop dans les détails des désaccords qui ont conduit au limogeage de l’entraîneur des arrières à un an de la fin de son contrat. « Se séparer de Vincent n'était pas un caprice de président. Je veux encore le saluer et le remercier pour tout ce qu'il a fait au club" a déclaré Laurent Marti, rappelant au passage que les deux hommes ont été des « copains » avant que les tensions et désaccords ne s’installent progressivement ces derniers mois. Il a aussi répondu à ceux qui s’inquiètent de l’évolution du jeu qui pourrait découler de ce départ : « On est toujours dans cette intention, de prendre des risques et de pratiquer un rugby vivant."

Mais avec une condition essentielle : avoir la victoire pour seul objectif. Le jeu restera donc offensif, mais avant tout efficace : « Il faut être obnubilé par la victoire. Il ne suffit pas de se gargariser parce qu'on a marqué un bel essai, ça je m'en fous. Le beau jeu de l'UBB, il doit être fait pour gagner, pas pour faire plaisir aux gens. »

L’arrivée de Emile Ntamack

Qui donc pour incarner cette nouvelle page ? Laurent Marti a confirmé le recrutement de l’ancien international français Emile Ntamack pour trois ans. «  C'est un garçon qui me plaît beaucoup, c'est un redoutable compétiteur, très bosseur, très porté sur le rugby offensif  », a t’il expliqué. Il sera épaulé par l'ancien arrière néo-zélandais Bruce Reihana qui a signé pour deux saisons. Quant au manager Raphaël Ibanez, dont Laurent Marti a salué le comportement pendant la phase de recrutement du futur sélectionneur de l’équipe de France, il n’a pas de chèque en blanc. Son contrat s’achève dans un an. Et après ? « On ne garde pas les gens qui ne font pas bien leur travail », lui a dit Laurent Marti.

Les objectifs de 2016

La mission est clairement définie : « faire encore mieux la saison prochaine (que 7^e, ndlr), mais ce sera difficile (…) On a bien recruté mais les gros se sont encore plus renforcés (…) Notre ambition c'est de basculer parmi les cadors du Top 14. Dans les trois ans, il faut qu'on joue les phases finales." ». Car le président de l’UBB ne se satisfait pas des résultats de cette saison : "Si on n'avait pas gagné notre barrage européen, cela aurait été une mauvaise saison", dit-il. "Tout le monde doit se remettre en question, du président jusqu'au concierge. Il y avait la place de faire 6e, voire mieux. C'est une grosse déception."

La Champions Cup : tirage difficile

En coupe d’Europe, alors que certains pouvaient se réjouir de voir l’UBB évoluer dans une Poule 2 a priori abordable avec Clermont en favori et Exeter (Angleterre) et Ospreys (Pays de Galles), Laurent Marti n’a pas caché son inquiétude : « Exeter et Ospreys, c'est le pire qu'on pouvait avoir. Elles ne font pas rêver le grand public mais sont en mesure de nous mener la vie dure ». A tout prendre, le président aurait préféré une belle affiche contre un gros d’Europe. Cette coupe d’Europe sera en tout cas jouée au stade Chaban-Delmas.

Un nouvel actionnaire

Laurent Marti a annoncé l’arrivée d’un nouveau partenaire pour le club girondin : Louis-Vincent Gave prendra 10% des parts du capital du club. Sa société GaveKall Research, installée à Hong Kong, est spécialisée dans les analyses économiques pour les marchés financiers. Laurent Marti espère grâce à lui développer le club à l’international, « faire en sorte que l’UBB, le rugby, Bordeaux, le vin, que tout soit mis en commun pour progresser ».