Victime de sa vitalité, la Gironde ? Avec encore 2 000 élèves supplémentaires cette année, les nouveaux arbitrages sur la carte scolaire font déjà grincer des dents.


C’est en tout cas ce qui ressort de l’annonce, vendredi, des mesures annoncées pour la rentrée prochaine par le directeur académique des services de l’Éducation nationale (Dasen), François Coux, ajustées depuis les premières pré-annonces en avril. En tout, 68 classes ouvriront dans le premier degré (contre 45 prévues en avril) mais 42 vont fermer (contre 37). 13 autres feront l’objet de mesures de sauvegarde pour les préserver. Une dernière phase d’ajustements est prévue fin août, pour laquelle la Dasen se garde un volant de 24 postes disponibles.

Mais pour les syndicats, le compte n’y est pas : pour combler le retard de la Gironde en plein boom démographique, ce sont quelque 300 postes qu’il faudrait créer par un vaste plan de rattrapage. « On va se retrouver, comme chaque année, avec des classes surchargées », prévient déjà Agnès Dumand, la co-secrétaire départementale SNUipp-FSU, qui évoque un chiffre de 35 établissements qui vont poser problème en septembre. Et de pester également contre les méthodes du nouveau Dasen arrivé en juillet 2014, parlant d’« opacité » : « Depuis la réforme des rythmes scolaires, le Dasen ne discute plus avec les représentants du personnel mais avec les élus, se plaint-elle. Et ils ne nous disent pas comment ils font leurs choix. »

Le directeur, quant à lui, estime au contraire que son classement des établissements par segments (prioritaires, ruraux...) et sa suppression des seuils fixes pour les ouvertures et fermetures de classes assurent « une approche qualitative et plus seulement quantitative » : « On n’est plus enfermé par un chiffre, argue-t-il. Le travail est fondé sur des indicateurs auxquels tout le monde a accès. » •

Photo : Les derniers ajustements auront lieu fin août © Archives T. David / Sud Ouest