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Inaugurée vendredi dernier, la résidence L’Escabelle de Domofrance est emblématique du renouveau du logement étudiant.
On est bien loin en effet des Cités U en barres d’immeubles qu’ont fréquenté bien des étudiants. Si certains «Villages» du campus offrent encore des chambres à l’ancienne (9m2 et des douches sur le palier), ils subissent les uns après les autres de profonds liftings destinés à les rendre nettement plus attractifs. Et parallèlement, un gros programme de construction de logements étudiants a été initié et financé par la Région Aquitaine et l’Etat ces dix dernières années, afin de répondre aux besoins par une offre adaptée - aussi bien quantitativement que qualitativement. Sur le Campus ou à proximité on voit donc sortir de terre des résidences modernes destinées aux étudiants, notamment aux étudiants boursiers (parc de logements gérés par le Crous).
Etudiants, chercheurs, familles
L’Escabelle est la dernière en date. Construite dans le cadre de l’Opération Campus, elle est innovante en plusieurs points : bâtiment bioclimatique, architecture « valorisante » signée de l’architecte marseillais Rudy Ricciotti, et surtout une mixité des usages et des publics. Au rez de chaussée, la résidence héberge l’Espace Santé étudiant. Dans les étages, des logements pour les étudiants boursiers (71 meublés et une salle de travail), les doctorants-chercheurs (40 meublés avec prestations hôtelières) et les familles des personnels de l’université (39 logements non meublés avec une cage d’escalier spécifique) éligibles au logement social. Avec ce programme, l’objectif était de « proposer aux usagers du campus de nouvelles formes d’habitat tout en respectant la vocation sociale du logement universitaire », explique Domofrance. De fait, le bailleur social applique pour cette résidence les tarifs normés pour la location de logements sociaux et étudiants. Même si globalement, le coût d’un appartement étudiant en résidence sociale neuve revient quand même plus cher sur le Campus qu’une chambre dans une des Cités U à l’ancienne (149€ la chambre).
Pour les apprentis aussi
Le même jour était aussi inaugurée une autre réalisation emblématique de la question du logement des jeunes en formation : l’extension de la résidence Jacques Ellul, gérée par l’association Jeunesse Habitat Solidaire, rue Descas à Bordeaux. Cette résidence était jusqu’à présent dédiée à l’accueil de jeunes travailleurs. Son extension permet d’offrir 30 logements supplémentaires à des jeunes apprentis, en réponse à un besoin d’hébergement sur du court séjour et en séjour fractionné. En période estivale cette nouvelle aile pourra également accueillir d’autres publics jeunes en tant qu’auberge de jeunesse. •
PHOTO ©GB SUD-OUEST |
