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La police municipale de Bordeaux passe au Taser PDF Imprimer Envoyer
Lundi, 29 Juin 2015 06:00

En marge du conseil de Métropole vendredi, le maire a annoncé que, d’ici à la fin de l’année, la police municipale serait dotée de pistolets à impulsion électrique, les fameux Taser. Objectif, faire en sorte qu’elle soit mieux armée pour faire face aux problèmes de sécurité en ville.

 

Car, ces derniers temps, la police municipale a dû faire face à des débordements dans certains quartiers, Saint-Pierre, Saint-Michel, les quais au niveau de la Prairie aux Girondins, ou encore Bacalan. Cinq agents en mission ont même été blessés au cours de ces incidents. Dernier avatar en date, il y a trois semaines, quand des jeunes alcoolisés ont lancé des bouteilles sur une voiture en patrouille : le bris d’une vitre a projeté des éclats dans l’oeil d’un policier.
Une évolution dans la nature et la gravité des actes à l’encontre de la police municipale – alors que leur nombre reste constant – qui a conduit la municipalité à changer son fusil d’épaule. « Face aux difficultés rencontrées ces derniers mois, nous avons pris la mesure de la situation », expliquait Alain Juppé. Et le directeur de la police municipale, Nicolas Andreotti, de préciser : « Certains policiers souhaitaient même être équipés d’une arme à feu mais nous avons clairement choisi une arme non létale, qui répond bien aux besoins en permettant aux agents de se protéger. »

« Missions sensibles » uniquement
C’est donc le Taser qui a été retenu pour faire cet office, qui complétera un arsenal comprenant déjà bâton de protection télescopique et bombe lacrymogène. Mais chacun des 104 agents de la police municipale n’y aura pas nécessairement droit. Sera surtout concernée la brigade de prévention et de lutte contre les incivilités, présente sur le terrain en nocturne jusqu’à une heure voire trois heures du matin. « Les effectifs de la police municipale ne sont pas à la hauteur mais nous n’avons pas les moyens de les multiplier. Ils seront équipés lors des missions particulièrement sensibles à des heures difficiles », a ajouté un maire se voulant rassurant... Comme pour parer d’avance les objections de l’opposition, l’élue PS Michèle Delaunay en tête, qui n’a pas manqué de parler d’une décision « inacceptable » : « Cela va dans le sens d’une FNisation des esprits, je suis effarée, a-t-elle réagi. Le port du Taser doit être limité à des policiers extrêmement bien formés, qui ont de l’expérience et un self-control considérable. »
Examen psychologique requis
Pourtant, si le préfet accède à la demande du maire – a priori une formalité étant donné le contexte –, les agents appelés à se concentrer sur ces lieux et heures où la délinquance est plus importante devront se plier à la fois à une formation théorique et pratique, et à un passage devant un psychologue chargé d’estimer l’aptitude de chacun à porter une arme de ce type. Ce qui explique que, dans les faits, le Taser ne devrait pas être vu à la ceinture des agents avant septembre, au mieux.
Coût global de l’opération, en incluant toutes ces formations ainsi que l’achat des pistolets à impulsion électrique : 100 000€. •

 

Photo : Selon le maire, seuls les agents les plus exposés devraient être équipés de Taser © Archives Thierry David / Sud Ouest

 

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