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Congrès ITS : Quand la voiture passe en pilotage automatique PDF Imprimer Envoyer
Mardi, 29 Septembre 2015 07:05

 

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Du 5 au 9 octobre, Bordeaux accueillera le Congrès Mondial sur le Transport Intelligent (ITS). Environ 10 000 congressistes, spécialistes mondiaux des technologies et véhicules de demain, seront présents. Direct Matin Bordeaux7 vous présente cette semaine quelques unes des innovations qui marqueront ce rendez-vous. Aujourd’hui, les « stars » de ce congrès : les voitures autonomes qui nous permettront  un jour - bientôt ? - de lâcher le volant.

En circulation autour du Lac
Plusieurs constructeurs ou équipementiers profiteront de ce congrès professionnel pour présenter leurs derniers prototypes. Car si la « Google car » a déjà beaucoup fait parler d’elle, le géant du web est loin d’être le seul à travailler sur des projets de véhicules autonomes. Certains sont même en cours de développement dans des labos de la région. L’un des modèles les plus attendus est ainsi celui développé par Akka Technologies, une multinationale spécialisée dans l’ingénierie et le conseil en technologies, qui possède un site à Mérignac. C’est là notamment qu’est mis au point le modèle Link in city, qui relèvera la semaine prochaine le «challenge» de circuler sur route ouverte autour du Lac. Ce petit véhicule noir et blanc arbore un look futuriste : portières en ouverture latérale, volant de petite taille, sièges qui pivotent pour passer en mode « salon » avec les passagers arrière, écrans affichant une cartographie 3D de l’environnement avec des points d’intérêts définis à l’avance... Un bon condensé de ce qu’on imagine être le véhicule personnel du futur.

Intelligence embarquée
L’Institut de Transition Energétique (ITE) VeDeCom, qui regroupe des industriels, laboratoires de recherche et grandes écoles, fera lui aussi rouler son prototype sur route ouverte aux alentours du Parc des Expositions. A première vue, cette voiture ne diffère guère de celles du commerce et pour cause : c’est une Renault Zoé (électrique) qui sert de base. Mais son équipement en scanners laser lui offre une vision à 360° et lui permet de collecter en temps réel toutes les infos sur son environnement. Ces informations sont ensuite traitées par l’intelligence embarquée (celle des ordinateurs, pas celle des passagers !) qui assure la «supervision» (c’est à dire la prise de décision) et la communication avec les autres véhicules et avec les infrastructures.
C’est le même principe qui guide le fonctionnement du prototype « Cruise4U » que présentera l’équipementier français Valeo et qui ira faire un tour sur la rocade. Ce véhicule, réalisé sur la base d’une VW Polo, « a été conçu pour évoluer en conduite urbaine ou suburbaine. Il peut changer seul de voie, atteindre les 130 km/h et 210 km/h en ligne droite », explique Guillaume Duvauchelle, responsable de l’innovation chez Valeo. En mode automatique, les véhicules autonomes prennent en effet le contrôle sur la direction, l’accélération et le freinage, avec la capacité de s’adapter à toute situation inattendue.

Evolution de la législation ?
Bien sûr, l’avènement des voitures sans chauffeur ne repose pas uniquement sur la technologie. Encore faut-il que la réglementation évolue car aujourd’hui, la circulation sur route ouverte de ces véhicules, aussi aboutis soient-ils, n’est autorisée que dans le cadre de dérogations concernant des itinéraires bien précis. Le Ministère des Transports en a accordé dans le secteur du Lac pendant le congrès ITS, ce qui autorise donc les démonstrations concrètes. De là à envisager une généralisation... « Nous travaillons sur le postulat qu’à l’avenir certaines zones seront autorisées à la délégation de conduite », précise Anne-Charlotte Nicoud, responsable des démonstrateurs chez VeDeCom. Par exemple les voies rapides, où pouvoir lâcher les commandes dans les bouchons intéressera sans doute les automobilistes. Mais quelles que soient les incertitudes sur l’échéance et les modalités, « l’automatisation et la connectivité sont l’avenir de la voiture », résume Jean-François Siméon, chef de projet chez Akka Technologies. La semaine prochaine, Bordeaux Lac fera donc une escapade dans le futur. •
 Sophie Lemaire

Photo © R. Escher

 

 

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