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A Bègles, des habitants ont choisi la paille PDF Imprimer Envoyer
Mercredi, 07 Octobre 2015 07:01

paille

 

Evidemment quand on parle de construction en paille, on imagine tout de suite la maison des trois petits cochons. Mais les techniques ont évolué et il n’y a plus grand risque de voir le méchant loup souffler dessus car lui-même serait bien en peine de reconnaître une maison en paille d’une maison en brique ou même en béton.

À Bègles, les futurs habitants de «La Ruche», une résidence d’habitat coopératif construite par Axanis, ont donc choisi la paille pour la construction de leurs logements. Un choix dicté par une prise de conscience environnementale mais pas seulement.

Des atouts et un léger surcoût
Car la construction en paille possède de nombreux atouts. « Un bâtiment traditionnel nécessite beaucoup d’énergie pour sa construction même s’il en consomme peu ensuite. Alors que la paille est un matériau bio-sourcé, de proximité et disponible en grande quantité en France, souligne Eric Aufaure, ingénieur à l’Ademe (agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) qui a participé, à la mise en oeuvre du projet. Pour un maître d’ouvrage comme Axanis qui cherchait à minimiser l’impact environnemental de la construction, c’est très important. » De plus, la paille qui est compressée pour être utilisée dans la construction est un matériau très dense. Ce qui signifie qu’elle contribue au confort thermique en hiver comme en été. Enfin, la construction en paille permet des chantiers plus propres et plus rapides. Les murs peuvent en effet être préfabriqués en usine.
Seul hic, car il ne peut pas y avoir que des avantages. Sinon, tous les promoteurs construiraient déjà en paille. Ce type de construction entraîne un surcoût pour l’opérateur. Comme la technique est innovante, la phase d’études avant la mise en oeuvre est plus longue. Il faut réaliser de nombreuses simulations. C’est 10 à 20% plus cher que des études de maîtrise d’oeuvre classiques. Enfin même si la paille ne coûte pas cher, son utilisation demande un vrai savoir-faire. Et la main d’oeuvre n’est pas toujours formée pour cela. Mais tous ces surcoûts peuvent facilement disparaître si la construction en paille se développe. Et si on reproduit ce type de bâtiments.

Matériaux nobles
Le projet de « La Ruche » a été lancé il y a maintenant trois ans, entre le temps de la concertation et celui de l’élaboration des plans. Le chantier lui aura duré moins d’un an, soit un peu moins longtemps qu’un chantier classique. Les futurs habitants devraient prendre possession de leur logement en mars 2016. Pour eux, ce choix de la construction en paille est apparu assez logique au fil de leurs réflexions. Comme Noëlle Ribot, ils ont choisi l’habitat participatif par conviction et il n’était « pas question de construire n’importe comment. Je souhaitais qu’on utilise des techniques naturelles et des matériaux nobles » souligne-t-elle. La construction en paille proposée par les architectes s’est imposée et a fait l’unanimité auprès des habitants. C’est le premier bâtiment d’habitat collectif construit avec cette technique, en Gironde. •
Stéphanie Lacaze

Photo © F. Cottereau

 

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