Les dépôts de candidatures pour les élections régionales des 6 et 13 décembre prochains se feront du 2 au 6 novembre. En attendant de connaître les noms de tous les candidats amenés à siéger dans la future Grande Région, les deux principales têtes de liste pour l’Aquitaine se sont retrouvées hier au cours d’un débat organisé par Sciences-Po et Sud Ouest.

C’était le premier affrontement direct entre Virginie Calmels et Alain Rousset. L’adjointe à la Mairie d’Alain Juppé et le président sortant n’avaient pas encore eu l’occasion d’échanger directement, ils se sont emparés de l’occasion.  

Bataille d’ego
Les débats entre les deux candidats ont été vifs et musclés. Les étudiants de Sciences-Po sélectionnés pour poser leurs questions ont eu bien du mal à se faire entendre entre les tirs croisés qui ont fusé de part et d’autre. Dès la première question qui concernait les motivations de chacun des candidats, le ton est rapidement monté. Virginie Calmels ironisant sur « l’expérience » d’Alain Rousset qui ne risque pas de lui manquer après 18 ans et Alain Rousset lui rétorquant qu’on peut faire une campagne sur « le terrain ou sur les plateaux télé ».
Interrogés sur leurs mandats respectifs, les deux candidats se sont neutralisés. L’un (Alain Rousset) mis en en difficulté sur le cumul de ses mandats (Président de Région et député). L’autre (Virgine Calmels) se disant prête à démissionner des nombreux sièges qu’elle occupe dans différents conseils d’administration de grandes entreprises (Free, Eurodisney...)
Il n’a finalement été du question du projet régional que dans les 10 dernières minutes du débat. Plus que de la bataille d’idées, les échanges ont relevé de la bataille d’ego entre un Président de Région qui se félicite de son bilan et une challenger qui assume de l’être mais se revendique comme une gestionnaire de talent compte tenu de son passé professionnel.
Fidèle à lui-même, Alain Rousset compte appliquer dans la Grande Région les recettes économiques qu’il a mis en oeuvre en Aquitaine. Virgine Calmels, elle, estime que la Région doit s’engager pour l’entretien des routes. Un sujet qu’elle a développé estimant que les infrastructures numériques et routières devaient être prioritaires.  • SLA

Photo © L. Theillet / Sud Ouest