Après l’Airbus A-320, Aviasim change de format avec son nouveau centre Fighters Academy. Cette fois, on peut embarquer à bord d’un F-16, le fameux avion de chasse américain.

Côte ouest de la Corée du Sud, non loin de la frontière. Altitude 10 000 pieds, cap vers la côte. Soudain, des points s’allument dans le radar : avion ennemi en approche ! Un petit coup d’afterburner [“post-combustion”, pour gagner en puissance moteur, ndlr], virage serré, calage de trajectoire pour interception. Un petit piqué pour arriver au-dessus de l’adversaire, on le distingue à peine à l’horizon quand le radar de tir s’active – « locked » [cible verrouillée], lance la voix de l’ordinateur de bord – un petit coup de bouton rouge, le missile est déjà loin... Impact, boule de feu... Et de la pièce d’à côté, sonne un juron dans un grand rire « Rhaaaa la vache ! J’ai rien vu venir ! »  
Oui, bon, on n’est pas en mission en Corée mais tout comme. En vrai, nous voilà cours du Chapeau-Rouge, à deux pas du Grand-Théâtre. C’est là qu’Aviasim avait installé l’an dernier son simulateur d’Airbus A320 (notre édition du 13 novembre). Et désormais, à la porte d’à-côté, la même société vient d’ouvrir sa nouvelle “marque”, « Fighters Academy ».

« Dans la peau du pilote »
Là, on est moins dans le simulateur pour passionnés mais plus dans une version ludique aux commandes d’un F-16. Ludique mais réaliste en diable, dans une réplique plus vraie que nature du cockpit de l’avion de combat américain : même assise inconfortable (au début, après on n’y pense plus), mêmes commandes à bord, même manche qui semble lourd dans les manoeuvres. On peut même aller jusqu’à revêtir une tenue et un casque de pilote pour s’y croire encore plus.
C’est que, là encore, Aviasim a mis le paquet : deux simulateurs à plusieurs dizaines de milliers d’euros pièce et d’innombrables tests et scénarios réalisés par de vrais pilotes de chasse. Voilà pour le développement, et puis chaque session de “vol” est faite en présence d’un instructeur lui-même pilote. « Nos deux types de simulateurs, civil et militaire, doivent correspondre à 95% à la réalité, précise Thomas Gasser, le fondateur de l’entreprise. Car même côté combat, cela reste du “loisir intelligent”. Avec Fighters Academy, nous espérons séduire une clientèle plus jeune : la prise en main est plus rapide et on peut jouer à deux en même temps. Mais en fonction des envies, on peut vraiment “apprendre”, se mettre dans la peau d’un pilote de chasse, avec des missions de plus en plus complexes, comme des ravitaillements en vol par exemple. »
C’est vrai, 10 minutes suffisent pour être à l’aise avec les commandes de base de l’appareil. Et au bout de 20 autres minutes en mode “dogfight” [combat aérien], on en redemande ! L’obstacle pour les plus grands fans sera certainement le prix : 59€ la demi-heure. « Mais les tarifs vont décroissant, reprend Thomas Gasser, avec en plus des réductions pour les étudiants et avec la carte de membre. Et nous proposons aussi des packs découverte en solo, à deux ou en groupe, et des formules de formation plus complètes. »
À terme, Fighters Academy compte se tourner aussi vers le monde de l’entreprise avec des formules “travail en équipage” (comme dans les vraies patrouilles aériennes) pour du “team building” [construction d’esprit d’équipe] entre collaborateurs. •    Sébastien Le Jeune

Tél. 05 56 23 17 05 ; www.fighters-academy.com