En 2016, les commerces de certaines communes de l’agglo pourront ouvrir plus souvent le dimanche. C’est la conséquence de la loi Macron sur la modernisation de l’économie, qui rend possible désormais jusqu’à douze ouvertures dominicales par an, au lieu de cinq actuellement. Encore faut-il que les communes et leurs intercommunalités les autorisent. Ce sont elles en effet qui fixent la règle sur leur sol.

Jusqu’à 8 dimanches
Vendredi, Bordeaux Métropole a voté le principe général : ce sera 8 dimanches par an maximum sur l’agglo, charge ensuite à chaque commune de décider pour son territoire. La liste des jours concernés est aussi fixée par la Métropole : 10 janvier (soldes d’hiver), 26 juin (soldes d’été), 4 septembre (rentrée), 27 novembre, 4, 11 et 18 décembre (à l’approche des fêtes de fin d’année). Cela fait sept, les communes restant libres de fixer la dernière date.

Les communes divisées
On sait que le sujet est loin de faire l’unanimité, les opposants évoquant soit le respect du repos dominical pour les travailleurs, soit la difficulté pour le petit commerce de s’adapter. La question a déjà fait l’objet de débat dans plusieurs des 28 communes de la Métropole.
Certaines ont décidé de ne rien changer : elles conserveront les cinq dimanches autorisés. Il s’agit du Haillan, de Cenon, d’Eysines, d’Artigues, de Floirac et de Saint-Médard en Jalles.

D’autres se sont déjà prononcées pour les huit dimanches : Bouliac, Ambarès et Lagrave, Lormont, Saint-Aubin de Médoc, Gradignan, Merignac, Pessac et Talence (où le maire Alain Cazabonne a du départager les deux camps par son vote décisif).

Des cas particuliers
A cette situation contrastée, il convient d’ajouter des cas particuliers : les concessionnaires automobiles peuvent bénéficier de dates spécifiques (mais toujours dans la limite de huit dimanches par an). Et surtout, la ville de Bordeaux fait toujours figure d’exception, puisque son statut de zone touristique autorise ses commerces à ouvrir tous les dimanches de l’année s’ils le souhaitent (ce qu’ils sont très loin de faire pour le moment).
Pour Bordeaux la nouveauté ne concernera donc que les commerces alimentaires, dont l’ouverture dominicale n’était jusqu’ici possible que le matin jusqu’à 13h. Désormais, à raison de sept dimanches par an, ils pourront rester ouverts comme les autres commerces jusqu’à 21h. •

Photo archives G. Bonnaud / Sud Ouest