C’est une maison de retraite du futur qui vient de s’ouvrir dans le quartier de Caudéran.

À la résidence de La Presqu’île, la technologie se met au service des seniors. Parcours lumineux afin de sécuriser les déplacements de nuit, dispositifs d’appel d’urgence 24h/24 et 7j/7, système GPS pour prévenir les errances à l’extérieur... A la clé, plus de sécurité et d’autonomie.

25 logements
Ce bâtiment hyperconnecté, sera inauguré aujourd’hui même à 18h, en présence du maire-adjoint de Caudéran, Pierre Lothaire. Sur les 25 appartements que compte le bâtiment, 10 sont déjà occupés. Mme Salmon, qui va sur ses 91 ans, habite l’un d’entre eux. La nonagénaire se sent comme chez elle dans son T2 de 45 m2 avec balcon. Aménagé selon ses goûts, à l’exception de rideaux blancs dont elle n’est « pas fan », elle explique ne «pas regretter » son choix pour « des raisons de sécurité ».

Même si l’autonomie est le maître-mot, une aide peut parfois être indispensable. Les habitants de cette résidence pour seniors disposent d’un bracelet d’appel d’urgence. Le petit objet, pas plus grand qu’une montre, est connecté à distance à la ligne téléphonique. « Il y a quelques semaines, je ne me sentais pas bien, raconte-t-elle. J’ai appuyé sur le bouton pour prévenir l’accueil de la résidence. Ils ont tout de suite alerté SOS Médecins. Sans ce petit dispositif, cela aurait pu être bien plus grave. »

Éviter les chutes
Chaque appartement est optimisé pour minimiser les risques. En sortant du lit, un capteur de mouvement actionne un chemin lumineux vers la salle de bain. « Les chutes sont la première cause de décès accidentels chez les plus de 65 ans, estime Alexandre Petit, président de la start-up bordelaise Alogia, spécialisée dans l’aménagement du logement pour senior, ayant participé à la mise en place du projet. Chaque année, ces accidents causent la mort de 9 300 personnes âgées. Et le plus souvent ils surviennent la nuit, dans le parcours chambre-salle de bain. C’est la technologie la plus importante. »

Chaque logement est également équipé d’un  interrupteur personnalisable, relié à tous les appareils électriques, de façon à les contrôler plus facilement. Toutes les technologies mises à disposition, sont livrées « clé en main » et « garanties faciles d’utilisation ».

La sécurité a un prix
Le système ne s’arrête pas aux limites du bâtiment. Des bracelets géolocalisés sont mis à disposition des résidents, afin de pouvoir les rapatrier en cas de difficultés. Un confort qui avoisine les 700€/mois pour un T1 de 25 m2 (sans pension) à plus de 3 000€ pour un T2, restauration comprise. Rien d’excessif, affirme pourtant Alexandre Petit : « Ici à Caudéran, nous sommes dans les prix du marché. » •

Photo : Alexandre Petit, président de la start-up bordelaise Alogia, en pleine démonstration © Philippe Taris / Sud Ouest