L’association «On est là» organise des groupes de discussion entre jeunes atteints de cancer. Fondée en 2013, l’association est actuellement dirigée par un quatuor féminin : Anne-Sophie, Laura, Fanny et Carole. Son but ? Faire vivre une communauté d’adolescents et de jeunes adultes touchés par le cancer, qui existe sans en avoir conscience.

Laura, 25 ans, fraîchement nommée Vice-présidente, sait de quoi elle parle : « J’ai eu trois cancers à l’âge de 15 et 23 ans. Il y a deux ans, alors que je terminais mon traitement, j’ai entendu parler de l’association et je suis entrée en contact avec eux. J’avais ce désir de rencontrer des jeunes dans ma situation. Je me suis engagée dans leurs projets et de fil en aiguille on m’a proposé la vice-présidence. Les jeunes qui se battent contre la maladie ont besoin de partager entre eux et avec des anciens malades. Même si la famille et les amis sont là, au fond, ils ne peuvent pas comprendre... Et, c’est là qu’on intervient. »

«On est là» à Bordeaux
Au départ fixée sur Paris, l’Association désire s’étendre aux villes de province. « J’ai été traitée et soignée en pédiatrie à l’Institut Bergonié, il était pour moi primordial d’ouvrir une antenne à Bordeaux et surtout lancer le dialogue entre les jeunes », confie Laura. C’est donc en connaissance de cause qu’elle a orienté les actions de l’association vers Bordeaux.
Plusieur types d’actions sont prévues, l’organisation de rencontres entres jeunes représentant la plus grosse part. « Quatre rencontres entre anciens malades ont déja eu lieu depuis le mois d’octobre », explique Laura. Le premier trismestre 2016 annonce également le lancement de groupes de parole dans les hôpitaux. « Nous commencerons à l’Institut Bergonié à raison d’une séance hebdomadaire. Chacune d’entres-elles sera encadrée par deux anciens malades et un personnel de santé » précise-t-elle. Enfin, la délégation bordelaise d’«On est là» participera à la 3ème édition de la Course des Héros, qui aura lieu à Paris le 19 juin prochain, afin de lever des fonds.
« Les gens ont peur du cancer, ils l’associent à la mort. Je suis la preuve vivante du contraire. Malgré trois cancers, je suis là, en vie. Et je ne suis pas la seule dans ce cas, loin de là ! » conclut Laura, déterminée à profiter. •  A. Mano
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