Faire retomber la pression, tout en portant plus haut la voix et les intérêts des VTC face à ceux des taxis.

C’est ce que souhaite Jean-Pierre Berteau, patron d’une entreprise de Voitures de Transport avec Chauffeur (VTC) basée à Cenon, qui vient de créer une association baptisée “La Maison du transport”. 

Les VTC, dont l’activité n’a rien de nouveau, sont entrés dans le champ des projecteurs médiatiques dans le cadre du débat sur l’application – finalement interdite – UberPop. Ils proposent leurs services pour, par exemple, des cadres en voyage qui enchaînent des rendez-vous professionnels, ou des touristes qui veulent disposer de leur véhicule avec chauffeur pour visiter la région. Mais contrairement aux taxis, ils n’ont pas le droit, par exemple, de faire de la « maraude électronique » (repérage de clients par géolocalisation) ou d’enchaîner les courses sans revenir à leur base, explique Jean-Pierre Berteau. L’arrivée de la plateforme en ligne américaine, et surtout de son appli tant décriée, aurait entraîné un amalgame que dénonce cet entrepreneur. Il estime que les entreprises comme la sienne et les particuliers s’improvisant taxis avec leur véhicule personnel ont été mis dans le même sac. Ce qui aurait particulièrement tendu les rapports avec les taxis. 

Démarche offensive 

La Maison du transport veut donc dépassionner le débat, mais certainement pas en faisant profil bas. « Ce regroupement défend un marché libre et ouvert, propice au développement. Ses membres souhaitent mettre rapidement en place un dialogue avec les pouvoirs publics, préfecture et mairie de Bordeaux, visant à favoriser l’usage et les services des VTC. » Il défend la possibilité des utilisateurs de rester « maîtres de leur choix de mode de déplacement ». Pas sûr que cette façon offensive de « dépassionner » soit de nature à convaincre les taxis... •

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