Une perte d’emploi, un accident qui interrompt l’activité professionnelle, un budget pas toujours bien maîtrisé... le surendettement guette de plus en plus de foyers.

En Gironde 5248 dossiers de surendettement ont été déposés l’an dernier auprès de la Banque de France, soit une hausse de 1,45%. C’est elle qui, via sa Commission de surendettement des particuliers, est en capacité de stopper la spirale infernale.
Après un examen évidemment très attentif du dossier présenté (la bonne foi du demandeur ne doit pas faire de doute...) elle peut s’interposer entre les créanciers et les débiteurs, établir un plan de remboursement étalé sur plusieurs années, et ainsi donner un peu d’oxygène aux foyers surendettés.

Dettes de charges courantes
Dans le bilan dressé par ses membres pour 2015, la commission constate que l’endettement lié à la multiplication des crédits à la consommation reste important dans les dossiers présentés. Pourtant, l’accès aux crédits renouvelables a été rendu plus difficile par la loi Hamon, ce dont se félicite l’association Cresus, qui accompagne et conseille les surendettés girondins dans leur dépôt de dossiers.
Mais chez Cresus comme à la Banque de France, on constate aussi que les dettes de charges courantes sont de plus en plus fréquentes. Cela signifie que de plus en plus de foyers de “travailleurs pauvres” n’ont tout simplement pas assez de revenus pour payer leurs charges mensuelles (loyers, factures...) et ont en particulier des retards de loyers.

En chiffres :

6095  personnes étaient officiellement reconnues comme surendettées en Gironde en 2015.

40 993 € est le montant moyen de l’endettement des personnes reconnues comme surendettées (en incluant les charges courantes)
 
78,2 %  des surendettés ont des dettes de charges courantes, en particulier le
loyer de leur logement. 86% des dossiers sont liés à des crédits à la consommation.
 
51,3 %  des personnes officiellement surendettées ont des revenus inférieurs au SMIC.